Le 4 juin 2017
- Voir le dossier : Box-office américain
Démarrage époustouflant pour le nouveau DC Comics qui a dépassé les prévisions les plus optimistes. Le film sauve ni plus ni moins la face d’Hollywood.
Après les succès en demi-teinte de Batman v Superman et Suicide Squad, Warner a fait preuve de prudence. Reshooting de certaines scènes, orientation plus humoristique et moins sombre... il s’agissait aussi de faire taire les mauvaises langues et les rumeurs folles apparues lors de la post-prod de Wonder-woman... Au final, à un mois de sa sortie, le blockbuster au féminin (pas facile à vendre) et en costume (cela se passe durant la première guerre mondiale, période peu attrayante pour les ados), Hollywood hésitait sur les recettes potentielles de cette production réalisée par la quasi inconnue Patty Jenkins. Beaucoup évoquaient une fourchette entre 60 et 80M$. Mais cela, c’était avant que les avis critiques ne tombent.
Les professionnels n’avaient pas été tendres avec les dernières productions DC/Warner. Sous embargo pendant un temps, elles ont pu susciter ensuite la curiosité en évoquant l’un des meilleurs films de super-héros vus depuis longtemps. Positives, enthousiasmes, parfois même dithyrambiques, elles ont aidé le DC comme elles ont impacté la carrière américaine du dernier Pirates des Caraïbes.
Depuis, l’espérance de Warner s’est donc élevée jusqu’à aujourd’hui et l’annonce du pactole de 100M$ en 3 jours d’exploitation aux seuls Etats Unis. L’héroïne en jupette dépasse les pronostics les plus optimistes opérant le 3e meilleur démarrage de l’année 2017, devant Fast & Furious 8 (98M$), mais derrière Les Gardiens de la Galaxie volume 2 (146M$) et La Belle et la Bête (174M$). Un score plus qu’enthousiasmant qui redonne un peu d’espoir pour le collectif de super-héros Justice League de Zack Snyder dont la sortie est prévue pour novembre 2017, et dont le potentiel échec commençait à faire frémir le studio Warner qui a investi une fortune autour de cette constellation de films DC.
L’Amazone et déesse Diana sauve Hollywood après une série noire qui a ébranlé l’industrie cinématographique américaine. Semaine après semaine, les flops se sont succédés :Alien Covenant ne dépassera pas les 80M$, Le Roi Arthur franchira difficilement les 50M alors qu’il en a coûté plus de 180, Pirates des Caraïbes 5 a heureusement pu compter sur le triomphe de l’international, mais aux seuls Etats Unis, les recettes ont été sabordées, Baywatch/Alerte à Malibu est un vrai bide pour Dwayne Johnson, star la mieux payée du moment.
On notera que Wonder Woman n’a coûté que 149M$ (hors marketing), en-deçà des blockbusters super-héroïques habituels qui tournent autour des 200M$ ; le film a déjà rapporté dans le reste du monde 122M$, notamment grâce à l’accueil formidable sur le marché chinois où l’on évoque plus de 38M$ à l’issu du week-end. Carton également au Mexique, au Royaume Uni pour son premier jour d’investiture, on imagine que la fin de week-end tragique à Londres, pourrait abîmer sa course...
Les aventures romanesques de Gal Gadot s’éprendront du reste du monde cette semaine. La France tombera sous le charme mercredi 7 juin, l’Allemagne et le Japon suivront ensuite.
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