Box-office USA : Venom pique la curiosité du public américain

Avec 80M$ en 3 jours, Venom ressort vacciné des critiques assassines et se gargarise d’un démarrage tonitruant. Sony réalise une bonne affaire, permettant même à son film de s’offrir le plus gros démarrage pour un mois d’octobre, c’est même 5M$ de plus que Ant Man & la guêpe, sorti pourtant en été.

CRITIQUE DE VENOM

En 2e place, le larmoyant A Star is born fait bloc auprès du public féminin, avec 41M$ en 3 jours. Un score remarquable pour Bradley Cooper qui entre par la très grande porte au panthéon des acteurs réalisateurs qui comptent, à l’instar d’un certain Clint Eastwood qui l’avait dirigé dans son plus gros succès à ce jour, American Sniper (350M$). On met ici à l’écart ses apparitions vocales dans Les Gardiens de la galaxie. Après une série de flops personnels embarrassants (Serena, Welcome back, A vif) et à un moindre niveau Joy, l’acteur avait vraiment besoin de rassurer son ego. Il réussit le 10e meilleur démarrage pour un mois d’octobre et surtout contribue à faire de ce week-end du 5/10/2018, le plus gros de l’histoire américaine.
Le reste du box-office voit la chute de Yéti & Compagnie (-35.3%, 42M$ en 10 jours) moins sévère que celle du numéro 1 de la semaine passée, Night School, d’Universal (-55%, 46M$). Warner, qui a distribué ce Yéti animé, est aussi à l’origine du succès de A Star is born et de La Nonne (113M$), qui ne pourra pas dépasser les 137M$ du premier Conjuring, mais finit brillamment en deuxième place de cette saga déjà riche de 5 longs métrages. Pour Warner, on mentionnera aussi le triomphe de Crazy Rich Asians (169M$, en un peu moins de 8 semaines). Quelle magnifique fin d’année, alors que Aquaman devrait pousser un peu plus les espérances du studio mythique.
Désormais en fin de carrière, The Predator (Twentieth Centruy Fox) doit justifier une chute impressionnante de 76.7% de ses recettes, avec 900.000$ pour son 4e week-end. Il est à une poignée de dollars des 50 bâtons, et finira dans les mêmes eaux que le précédent volet, Predators (52M$, en 2010). Le film ayant coûté plus de 88M$, la déception est de mise, d’autant que le reboot n’a réussi son atterrissage sur aucun des grands marchés qui l’on accueilli (Japon, Royaume Uni, Allemagne...). La Russie lui a réservé son plus bel accueil hors Amérique, avec 7M$, rien de phénoménal non plus.

CRITIQUE DE PREDATOR

Parmi les sorties de la semaine, la comédie musicale pour jeunes Shine ne sera jamais le Sexy Dance 2018, avec 218.000 entrées dans 609 salles, soit l’un des pires démarrages de l’année.
Parmi les films à Oscars, White Boy Rick, avec Matthew McConaughey, est à bout de souffle pour son 4e week-end (575.000$ dans 880 salles, total de 23M$), le biopic Colette est plutôt stable (458.000$/1.238.000), Les Frères Sisters ne passionne pas (207.000$ sur 54 villes) et le David Lowery, The Old man & the gun, avec Robert Redford, Casey Affleck et Danny Glover, ne fait pas encore des miracles (385.000$ sur 49 sites, total de 575.000$ en 17 jours).