Le 30 juin 2017
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Retour sur les chiffres hebdomadaires correspondant à la 33e édition de la Fête du cinéma, les premières entrées du mercredi 28 juin et, en bonus, coup d’oeil sur la Fête du cinéma de 1987, oui, il y a 30 ans.
Il fallait bien la Fête du Cinéma pour redonner un peu de vigueur à la fréquentation en salle, en cette fin de mois de juin. Les blockbusters récents ont pour la plupart sous-performé. Un Alien Covenant à 1.2M, Le Roi Arthur à 780.000 et La Momie à 879.000 fans de Tom Cruise… Il n’y a eu aucun succès de masse en juin. Même Wonder Woman, succès à 1.554.000 entrées en 3 semaines, n’est pas le phénomène qu’il peut être aux USA. Seul Pirates des Caraïbes a fait le job avec 3.115.000 entrées en 5e semaine.
Aussi, la Fête à remis du baume au cœur des exploitants et des studios, avec 3.200.000 entrées en 4 jours de festivités, du 25 au 28 juin. Par rapport aux scores hebdomadaires de la semaine passée, c’est tout simplement trois fois plus de tickets vendus. Les trois premiers jours ont marqué une hausse par rapport aux journées correspondantes en 2016, seul le mercredi accuse une baisse conséquente en raison d’une offre de nouveautés moins porteuse : Transformers : the Last Knight dominait ce mercredi avec 274.000 entrées dans 815 salles, soit légèrement moins bien que le 4, qui le surclasse de 1.000 entrées près.
Les 5 plus gros succès de la Ssemaine complète de la fête du Cinéma 2017 (chiffres à partir du mercredi 21, jusqu’au 27, donc) sont :
1 Baywatch : Alerte à Malibu – 620.000 (545 salles)
2 Wonder Woman – 418.000 +10% (622 salles)
3 La Momie – 404.000 -15% (692 salles)
4 Pirates des Caraïbes 5 – 275.000 +29% (846 salles)
5 Ce qui nous lie – 204.000 + 2% (520 entrées).
Ces chiffres ne prennent pas en compte le mercredi de fête du cinéma et donc les nouveautés. Cette semaine, de nombreuses exclusivités reprenaient du poil de la bête, citons Marie Francine (+23%, total de 786.000), Les Gardiens de la galaxie vol.2 (+9%, 3.125.000), Baby Boss (+31%, 3.809.000), Le Vénérable W (+5%, 61.000) ou encore Django (+46%, 478.000).
A l’exception de Baywatch, les nouveautés réalisent des scores assez médiocres pour la semaine de leur sortie. On écartera toutefois Le Grand Méchant Renard à 125.000 spectateurs et surtout l’étonnant Everything everything, une romance pour jeune adultes qui se démarquent en s’octroyant la meilleure moyenne par semaine (129.000 entrées dans 97 salles, moyenne de 1.332°.
On n’ose pas imaginer les scores des autres nouveautés sans les 3 jours de ristourne. Les Ex dans 307 salles fait grise mine (185.000), mais ne peut pas être qualifier d’échec sur sa seule première huitaine, sa 2e semaine sera déterminante. Le Manoir est à 104.000 entrées sur 176 sites hantés. K.O. dérouille avec 93.000 spectateurs surs 191 rings.
It comes at night ne fait pas sortir les spectateurs au grand jour (85.000 dans 195 salles). Le pire du pire étant Bad Buzz au titre prémonitoire : 41.000 entrées dans 272 salles. C’est inqualifiable.
Malgré les contremarques, certains flops confirment. L’Amant double de François Ozon réalise en 5e semaine, à 4.000 entrées près, autant que Rodin de Doillon. Il perd 20% de sa fréquentation quand le sculpteur stagne (-2%). Nos patriotes, avec Louane, s’époumone pour trouver des fans, perdant jusqu’à 36% en 2e semaine, un vrai gadin pour une Fête du Cinéma. En quinze jours, Alexandra Lamy a rameuté 50.000 patriotes. Score nul.
Pour le mercredi 28, dernier jour de la fête du cinéma, outre Transformers 5 (274.000), on mentionnera les 52.000 ados de Mon Poussin dans une combinaison très large de 401 salles ( !) et les 21.000 entrées de Cherchez la femme, dans 217 cinémas. Varda et JR font fort en accomplissant la 2e meilleure moyenne par nouveauté (130), ils ont enchanté 17.000 spectateurs dans 130 cinémas. Les zombies de The Last Girl opère aussi un bon début : 16.000 macchabés dans 131 cinémas.
Pour les amateurs d’archives, sachez que la Fête du Cinéma il y a 30 ans ne durait qu’un seul jour. La semaine correspondant se situant dans une fourchette de 1.7-1.8 million d’entrées. La Fête avait déçu en raison d’un changement de date (les 3 premières éditions se situaient après le bac) et non un jeudi 6 juin comme en 1987 où les gagnants étaient peu nombreux : un Lelouch (Attention Bandits, le remake de La petite boutique des horreurs et le Tim Burton Pee Wee’s Big Adventure étaient les 3 sorties importantes, quand en 86, on pouvait citer Aigle de Fer (un sous-top gun) et le thriller glauque Hitcher, ou en 1985 Portés disparus avec Chuck Norris, gros numéro 1, le film érotique Joy & Joan avec Brigitte Lahaye ou Phenomena d’Argento battu par la reprise de La Cage aux folles. Une autre époque. On notera que Woody Allen triomphait en 1985 avec La Rose pourpre du Caire et en 1987 avec Radio Days. Il était l’idole de la Fête du Cinéma, à cette "autre" époque.
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