Le 24 avril 2003
- Festival : Le Printemps de Bourges 2003
Hier mercredi, le festival est brusquement passé à la vitesse supérieure, avec pas moins de six scènes (en comptant les concerts gratuits) cohabitant aux quatre coins de la ville.
Quand le festivalier ne sait plus où donner des oreilles...
Heureusement, on le sait bien, l’oisiveté est mère du festivalier... Quel bonheur, du coup, de tenter le grand écart entre six concerts simultanés, flânant allègrement sur les rives d’Auron, simplement guidé par le vrombissement lointain des basses et les odeurs de kebab ! Le problème, c’est qu’à trop vouloir en voir et en entendre, on en ressort avec la désagréable impression d’héberger une sorte de magma sonore entre les oreilles (composé d’éléments disparates appartenant au punk/rock nerveux des Dropkick Murphys, aux mélodies naïves de Superbus et à la gentille pop des Français de Kyo).
Mais l’agitation retombe le soir venu, lorsque le festivalier s’oblige à retrouver la concentration nécessaire pour apprécier comme il se doit l’atmosphère feutrée de La Hune, sorte de théâtre municipal à l’acoustique parfaite. En guest star hier soir : Beck [1] en personne, seul en scène pour 1h30 d’intimité et de folie. Le slacker californien, visiblement très à l’aise dans cet exercice de showman taillé sur mesure, passe sans problème d’une guitare sèche à un piano bastringue passablement désaccordé, d’une boîte à rythme à un harmonium, reprenant le Sunday Morning du Velvet ou improvisant une chanson en français. Un régal !
Ce soir, retour à La Hune pour une double affiche particulièrement osée, puisque partagée par les improvisations rock/jazz de Jackie-O-Motherfucker et les mélodies douce-amères de Vincent Delerm. Youpi, mélangeons !
[1] Voir notre chronique du dernier album de Beck, Sea Change
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