Le 10 mars 2006
Bauchklang enfièvre la salle du Nouveau Casino avec une performance étonnante et enthousiaste.
Après une première partie plaisante de Que de la bouche, Bauchklang enfièvre la salle du Nouveau Casino avec une performance étonnante et enthousiaste.
Que de la bouche ! Nom de la première partie, et qui aurait pu donner le titre à la soirée, réunit Ange B des Fabulous Trobadors et Wab. Le duo s’exerce au human beat box secondé par des pédales pour réguler la réverbe ou la distortion et lancer des boucles. On retrouve la tchatche des Fabulous avec un chant ragga cassé par des breaks brefs qui leur permettent de jouer avec le public. On sent toujours cette volonté de jeter des ponts entre les genres allant du hip-hop aux chants traditionnels. Ils chantent en français et en occitan, les paroles sont engagées et festives. Un bonne mise en bouche, il est maintenant l’heure du plat de résistance.
Bauchklang signifie en allemand "son du ventre", et après les avoir vus sur scène, on se dit que le nom n’est pas usurpé tant le collectif a fait une démonstration de ce que peut vouloir dire "jouer avec les tripes". Ici pas de pédales, seuls six micros sont posés sur des serviettes blanches en attendant leurs propriétaires.
Leur entrée sur scène se fait dans un ordre bien précis. Andreas Fraenzl, chant et bruitage, se poste au centre. À sa droite, la section rythmique avec Alexander Boeck (basses lourdes), Karl Schrumpf aux sons percussifs dans les tonalités aiguës (et surtout son amusante rythmique nasale qui consiste à coller le micro contre une narine et d’en extirper des sons cocasses), et Gerald Huber (percussions lourdes). À gauche, Jonas Weanberger et Peter Groasseock aux chœurs et bruitages d’accompagnement. Dans une ambiance enfumée, teintée de bleu, Bauchklang entame avec Rythm of time, Good you do et Barkin news.
On sent le tour de chauffe, la prise de marques. Chaque final est salué avec vigueur et enthousiasme par le public. Fraenzl s’essaie à quelques mots en français et, lancé par l’élan de ses camarades, le concert se poursuit avec Don’t step, Navigator. Une guest star vient faire une improvisation avec le collectif. Il s’agit de l’incontournable Tez, human beat box français que l’on a vu aux côtés de Spleen, Kwal ou Birdy Nam Nam. Le collectif semble plus à son aise. La sueur s’écoule. Les corps s’agitent, et se plient aux exigences vocales. La décontraction permet alors à chaque membre de se lancer dans des petites improvisations avant de présenter leur champ vocal dans des solos déroutants. Le concert se terminera par la reprise de deux titres de l’album précédent (Jamzero), Don’t ask et Baby come on. Alexander Boeck dans une interview déclarait : "En concert, on va jusqu’à nos dernières limites physiques." Bauchklang nous l’a encore prouvé ce soir.
Galerie photos
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