Le choc israélien
Le 10 novembre 2012
Le choc israélien nominé aux Oscar et sélectionné à Cannes...
- Réalisateurs : Scandar Copti - Yaron Shani
- Acteurs : Shakir Kabaha, Ibrahim Frege, Fouad Habash
- Genre : Drame
- Nationalité : Israélien
- Distributeur : Ad Vitam
- Durée : 1h58mn
- Date de sortie : 7 avril 2010
- Festival : Festival de Cannes 2009, Les Oscar 2010
– Festival de Cannes 2009 : Mention Caméra d’or
– Awards of the Israeli Film Academy 2009 : Meilleur film - Meilleur réalisateur - Meilleur scénario - Meilleure musique - Meilleure photo - Meilleur montage
– Jerusalem Film Festival 2009 : Meilleur premier film
L’argument : Le quartier d’Ajami, à Jaffa, est un lieu cosmopolite où cohabitent Juifs, Musulmans et Chrétiens. Le jeune Nasri, âgé de 13 ans, et son grand frère Omar vivent dans la peur depuis que leur oncle a tiré sur un membre important d’un autre clan. Malek, un jeune réfugié palestinien, travaille illégalement en Israël pour financer l’opération que sa mère doit subir. Binj, palestinien, rêve d’un futur agréable avec sa petite amie chrétienne. Dando, un policier juif recherche désespérément son jeune frère disparu... L’histoire de destins croisés au cœur d’une ville déchirée.
- Copyright Ad Vitam
Notre avis : Film choc présenté en clôture de la Quinzaine des Réalisateurs, Ajami n’a pas volé sa mention à la Caméra d’or. Les deux cinéastes (l’un israélien, l’autre palestinien) ont construit un film choral qui n’est pas sans évoquer Gomorra par sa trame policière et politique, sans la veine néoréaliste de celui-ci, et avec un brio dans le montage et la narration qui pourrait être relié à tout un courant du polar américain, qui va du Scarface de Hawks à Scorsese ou Iñárritu. Mêlant les langues (arabe, hébreu), les décors de Jaffa (no man’s land, quartiers populaires, boîtes de nuit), et passant subitement d’un protagoniste à un autre pour brouiller les pistes, les réalisateurs signent un drame social magistral, sans lourdeur démonstrative, préférant les ellipses et la voix off incantatoire (celle d’un adolescent de treize ans au centre du récit). En dépit de l’intrigue amoureuse un brin convenue entre Omar et la jeune israélienne (l’excellent Jaffa de Karen Yedaya, était en comparaison plus subtil), voilà une œuvre forte qui devrait toucher un vaste public.
Notes : Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, en course pour l’Oscar du meilleur film en mars dernier et lauréat de cinq Ophirs (l’équivalent des César en Israël), dont le prix du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario, Ajami est un film intense qui a baladé ses scènes choc dans de nombreux festivals. Proche du documentaire, il a été mis en scène par deux cinéastes et porté par un casting non professionnel.
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roger w 14 avril 2010
Ajami - la critique
Avec un indéniable talent, les deux réalisateurs évoquent la situation de la Palestine. Grâce à une narration éclatée (mais toujours claire), ils parviennent à multiplier les points de vue, évitant donc les clichés et le manichéisme. Dès lors, on comprend toutes les tensions qui existent au sein même de chaque communauté. Le tout débouche sur une violence quotidienne qui fait mal. Un grand film, assurément.
’Boo’Radley 30 avril 2010
Ajami - la critique
Film choral très sombre où les destins croisés des habitants d’un quartier populaire de Jaffa sont l’occasion d’une méditation sur le choc des différences communautaires entre chrétiens, musulmans et juifs. Métaphorique mais surtout, hélas, terriblement confus dans la construction. Sur ces thèmes transposés à Los Angeles, Paul Haggis avait autrement mieux réussi le multi-oscarisé "Collision".