Le 1er mars 2017
- Réalisateur : Jonathan Littell
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Festival : Festival de Cannes 2016
Jonathan Littell, l’auteur des Bienveillantes couronné d’un Goncourt en 2006, va présenter son premier film en séances spéciales du 69e Festival de Cannes. Intitulé Wrong Elements, ce documentaire tourné dans la jungle ougandaise retrace la destinée d’anciens enfants-soldats.
L’argument : Ouganda 1989. Un jeune acholi guidé par des esprits, Joseph Kony, forme un nouveau mouvement rebelle contre le pouvoir central, l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA). Une « armée » qui se développe par enlèvement d’adolescents – plus de 60.000 en 25 ans. Geofrey, Nighty, Mike et Lapisa font partie de ces enfants, enlevés à l’âge de 12 ou 13 ans. Aujourd’hui, ils tentent de se reconstruire, de retrouver une vie normale, et reviennent sur les lieux qui ont marqué leur enfance volée. À la fois victimes et bourreaux, témoins et acteurs d’exactions qui les dépassent, ils sont toujours les Wrong Elements que la société a du mal à accepter. Pendant ce temps, l’armée ougandaise traque encore, dans l’immense forêt centrafricaine, les derniers rebelles LRA dispersés. Mais Kony, lui, court toujours.
Copyright Le Pacte
Notes : Outre le franco-cambodgien Rithy Panh, grand documentariste s’intéressant avant tout au génocide cambodgien, les séances spéciales du Festival de Cannes devront cette année compter sur un autre homme bien décidé à panser les plaies du passé : le franco-américain Jonathan Littell, qui délaisse quelque peu l’histoire et la littérature au profit du documentaire. Son premier film, Wrong Elements, se propose de restituer le destin de quelques enfants-soldats de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), connu pour être l’un des mouvements rebelles les plus sanguinaires d’Afrique. Jadis forcés à tuer alors qu’ils n’étaient encore que des enfants, ces hommes tentent aujourd’hui d’échapper au passé, de se défaire de leurs souvenirs, de leurs cauchemars et de leur culpabilité. Mais comment un être humain parvient-il à oublier la guerre, à expier et à refouler l’horreur, se demande Jonathan Littell ? Fort d’une bonne connaissance de l’Afrique - dans sa diversité, dans ses contradictions - glanée à travers ses reportages et ses missions pour diverses ONG, l’écrivain-journaliste esquisse un portrait nécessaire de ces survivants de l’Ouganda.
Copyright : Marine Gautier
Galerie photos
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