Roses incandescentes
Le 28 novembre 2010
Du 2 décembre 2010 au 22 janvier 2011 le Centre Beaubourg consacre une grande rétrospective à l’oeuvre de Werner Schroeter, nous offrant enfin l’occasion inespérée de découvrir l’intégralité des films de ce poète qui, pendant quarante ans, a embrasé le monde du théâtre, de l’opéra et du cinéma.
- Réalisateur : Werner Schroeter
- Plus d'informations : http://www.werner-schroeter.com/aktuell.html
- Festival : Rétrospective Schroeter à Beaubourg
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Du 2 décembre 2010 au 22 janvier 2011 le Centre Beaubourg consacre une grande rétrospective à l’oeuvre de Werner Schroeter, nous offrant enfin l’occasion inespérée de découvrir l’intégralité des films de ce poète qui, pendant quarante ans, a embrasé le monde du théâtre, de l’opéra et du cinéma.
L’argument :Astre solitaire du nouveau cinéma allemand apparu au tournant des années 1970 en même temps que Rainer Werner Fassbinder et Wim Wenders, Werner Schroeter a brûlé en quarante ans de carrière et une trentaine de films d’un feu étrange et somptueux. Mélomane, grand amateur de poésie et de théâtre, il est devenu cinéaste et metteur en scène par passion pour des textes, des musiques, mais surtout pour des divas et comédiennes qui l’ont fasciné, la Callas, Magdalena Montezuma, Carole Bouquet, Isabelle Huppert, Ingrid Caven ou Bulle Ogier. Le Centre Pompidou propose une rétrospective très complète de son oeuvre en présence de nombreux invités, acteurs, collaborateurs et critiques. Plusieurs films seront montrés en versions restaurées, aux côtés d’inédits et de raretés. (Extrait du programme de la rétrospective)
Notre avis : Werner Schroeter est mort le 12 avril 2010 (lire l’article de Frédéric Mignard) et ne pourra donc accompagner, comme il en avait l’intention, la rétrospective, intitulée La beauté incandescente, que le Centre Beaubourg de Paris consacre à son oeuvre cinématographique du 2 décembre au 22 janvier 2011. Mais nombre de ses amis et collaborateurs seront présents à l’appel.
Le 11 décembre la décoratrice, costumière et scénographe Alberte Barsacq, amie très proche du cinéaste associée à tous ses projets depuis le début des années 70, viendra présenter Malina. Le 17 (pour Argila et Neurasia) il y aura Ingrid Caven, dont Schroeter a mis en scène plusieurs spectacles et qu’il a dirigée au théâtre, notamment dans Mademoiselle Julie de Strinberg en 1977.
Mais il y aura aussi la cinéaste Ulrike Ottinger (le 11 pour Salomé), Isabelle Huppert (Deux le 13), la chef opératrice Elfi Mikesch (le 19 pour Le roi des roses) l’équipe de Nuit de chien presque au complet le 20, Carole Bouquet (le 7 janvier pour Le jour des idiots), Bulle Ogier (le 10 pour Flocons d’or), ou encore Paolo Branco, Dominique Paini, la pianiste Elizabeth Cooper (qui apparaît dans Poussières d’amour) et bien d’autres.
Plusieurs manifestations et publications entoureront l’événement. La Galerie VU’ (58, rue Saint-Lazare) présentera une exposition de photographies de Werner Schroeter (du 15 décembre 2010 au 29 janvier 2011). Une autre exposition, au Goethe Institut (du 2 au 22 décembre), sera consacrée au travail d’Alberte Barsacq : photos et extraits de vidéos, esquisses et dessins conçus par elle pour certains des films de Schroeter ou pour ses mises en scène de théâtre ou d’opéra.
Toujours au Goethe : projection d’extraits de Antigone/Elektra (Hölderlin et Hofmannsthal), qui fut, en 2009, l’avant-dernière mise en scène de Werner Schroeter à la Volksbühne de Berlin (photo ci-contre), dans le cadre d’une soirée consacrée à Elfi Mikesch (le 20 décembre).
Sans oublier le livre de Philippe Azoury À Werner Schroeter, qui n’avait pas peur de la mort (coédition Capricci éd. Centre Pompidou) et le double DVD de Filmmuseum réunissant Eika Katappa, Der Tod der Maria Malibran et Argila que Choses-vues distribue en France à partir du 1er décembre.
Mais bien entendu, l’événement majeur sera la possibilité enfin offerte de découvrir ou de redécouvrir les quelques 30 films que réalisa Werner Schroeter de 1968 à 2009 et qui constituent une des oeuvres les plus originales, les plus flamboyantes et en même temps les plus ouvertes sur le monde que le cinéma ait produites.
A côté des titres les plus connus, comme Le règne de Naples, il ne faudrait surtout pas manquer Der Bomberpilot (1970), Weiße Reise (1979), Le concile d’amour (1981), L’étoile qui rit (1983), De l’Argentine (1986) et le sublime Rosenkönig (1984).
Mais en six semaines, cette rétrospective vous laissera le temps de les voir et même de les revoir tous. Ne vous en privez pas : c’est le plus beau des cadeaux de Noël. (à suivre)
La bande-annonce : ICI
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