The lovers

Viens, bébé. Je prends la décapotable de papa et je t’emmène faire un petit tour sur la côte. Le temps s’y prête, poupée. On ira voir les baleines, jouer au casino et notre soleil sera éternel. Dans le mange-disque, The Lovers, tu ne connais pas ? C’est nouveau et assez frais, une sorte de cabaret électro. En fait de cabaret, un joli duo formé par Fred de Fred, le crooner des dimanches azurés, et Marion, la pin-up qui fait frétiller la gouaille de son compagnon. Ah, les femmes. Tiens, attends, je te parle du disque : une bonne quinzaine de titres aux noms évocateurs (Crik crak, French kiss) voués à dérouler le voile du glamour sur ton sein nu. Gainsbourg, tu dis ? Oui, il y a un peu de ça, en plus léger. Tu peux aussi sentir le souffle de l’Air (période Moon safari) effleurer quelques titres (Fleur bleue). Le final rappelle même les miniatures mélodiques de l’ami Yann Tiersen (Ballon de rouge).

Au fait, tu veux le programme de l’aprem’ ? Détente et soleil, avec quelques petites touches plus sombres quand même (U know), histoire de te rappeler qu’il faut en profiter tant qu’il est encore temps. Et là-bas, tu le vois ce type ? C’est cette vieille canaille de Jarvis Cocker, le gars de Pulp, qui a travaillé Basque country avec ses grandes mains vicieuses : on y voit les beaux garçons et les jolies filles bavarder avant d’aller faire un tour sur la plage, main dans la main. Avant de soulever les dunes du désir. Bon, par contre je ne t’en veux pas si tu n’aimes pas le pique-nique (l’indigeste Frog ‘n’snail), tu pourras toujours te rattrapper sur l’apéro (La dégustation). Ah, et ce soir ce sera ton soir, poupée. Et puis, tu as beau être un peu Fleur bleue, tu me diras que tu es "faite pour l’amour même si on le fait pas tous les jours". Jolie déclaration, j’essaierai d’y prêter attention. Finalement, cet album il est un peu comme toi, bébé : Romantique et gentiment kitsch.