Paire de clash
Le 30 septembre 2004
Au bord du clash et de plus en plus influencé par The Clash ! Voici le retour des quatre londoniens avec un second album apaisé et presque mature.
- Artiste : The Libertines
Alors que plus personne n’y croyait, voici qu’arrive dans les bacs le second album des Libertines, le groupe préféré des tabloïds anglais, deux ans après Up the bracket. Et surprise : sans jamais donner l’impression de forcer, il surpasse largement son prédécesseur.
Il s’en est passé des choses, avant que Carl Barât et Pete Doherty décident finalement de remettre le couvert ensemble... Petit résumé : Peter Doherty, personnage tourmenté et fragile à l’ego taille XXL, découvre les drogues, donne des concerts solo dans son appartement au lieu de se rendre à ceux du groupe, fracture l’appartement de son "ami de toujours", Carl, histoire de lui voler quelques guitares, déclare que les Libertines c’est fini, enregistre un (superbe) single avec son pote Wolfman, puis entame une cure de désintoxication. Carl, de son côté, essaye tant bien que mal de faire fonctionner les Libertines en trio durant tout l’été 2003. Mais il finit par avouer que le groupe n’est rien sans Pete. Résultat : leur label Rough Trade les convainc on ne sait trop comment de s’attaquer à un deuxième album ensemble, ils acceptent, et, même si chacun enregistre ses parties de chant et de guitare dans son coin, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et voilà que depuis quelques semaines, Pete manque à nouveau à l’appel de plusieurs concerts, risque une peine de prison, etc. Rock’n’roll, man !
En attendant, on se demande bien comment ces frères ennemis ont pu accoucher d’un disque aussi apaisé et, osons le terme, aussi mature. Car même si une période de turbulence affole un peu les potentiomètres au beau milieu de The Libertines avec Arbeit macht frei et Narcissist, force est de constater que le duo de songwriters, de plus en plus influencés par la paire de Clash Mick Jones (qui produit l’album) et Joe Strummer, trouve maintenant sa plénitude dans des morceaux plus mid-tempo. La mélodie se fait maintenant calife à la place de l’énergie, comme le démontrent magistralement les deux titres qui ouvrent et clôturent le disque : Le single Can’t stand me now, où comment vivre côte à côte quand on ne peut plus se sentir, et l’autobiographique et poignant What became of the likely lads, qui dresse un bilan amer du tumultueux chemin parcouru jusqu’à présent par le groupe, comptent déjà parmi les plus belles réussites des Londoniens. Entre ces deux pôles d’attraction, pas moins de douze autres chansons (plus une cachée), dont certaines immédiatement attachantes (Don’t be shy, Campaign of hate), d’autres plus longues en bouche (Music when the lights go out, The man who would be king) et certaines dangereusement « clashiennes » (The saga).
Pour un ensemble que l’on attendait inégal et fragile, c’est pas mal. Alors soyons optimistes, et prenons The Libertines comme un nouveau départ plutôt que comme un chant du cygne, et profitons encore de ce groupe atypique, jamais aussi à l’aise dans ses compositions que lorsqu’il se déchire en coulisse.
The Libertines, The Libertines (Rough Trade/Pias)
Tracklisting :
1 Can’t stand me now
2 Last post on the bugle
3 Don’t be shy
4 The man who would be king
5 Music when the lights go out
6 Narcissist
7 The ha ha wall
8 Arbeit macht frei
9 Campaign of hate
10 What Katie did
11 Tomblands
12 The saga
13 Road to ruin
14 What became of the likely lads
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19 janvier 2005
The Libertines
ben moi je dis que les deux albums des Libertines ce sont de bombes !!!
mais pourquoi tant de gens passe a coté de cela ?