Le 7 octobre 2015
- Scénariste : MORVAN, Jean-David>
- Dessinateur : Buchet, Jean-Philippe
- Série : Sillage
- Collection : NEOPOLIS
- Genre : Science-fiction
- Editeur : Delcourt
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 1er septembre 2015
- Durée : T.18
Dix-huitième volet des aventures de Nävis, qui plonge dans la pandémie spatiale.
Résumé : 48 pages - 14,50 €.
Dix-huitième volet des aventures de Nävis, qui plonge dans la pandémie spatiale.
Résumé :
Le convoi spatial le plus hétéroclite s’apprête à subir l’une de ses plus terribles épreuves : une pandémie psychotique. Sans antidote immédiat, Nävis va devoir accepter l’aide de tous, des nouveaux alliés comme des anciens ennemis, pour enrayer ce qui s’annonce comme la crise la plus tragique de l’histoire de la Constituante.
© Delcourt
Notre avis :
Ce dix-huitième tome ne fait que confirmer un fait : la saga de Morvan et Buchet est entrée dans le panthéon des grandes séries de science-fiction de la bande dessinée. En fait, le scénario et le dessin sont quasiment anecdotiques, puisque à chaque tome le duo parvient à insuffler vie, suspense et leçons à travers ses personnages, à travers différentes situations et crises. Qu’en est-il pour ce tome 18, intitulé Psycholocauste ?
On le sait, l’héroïne Nävis est très seule au sein de ce fourmillement spatial qui constitue l’infini convoi de races extraterrestres rassemblées sous le nom de Sillage. Plus aussi seule, puisqu’en plus de Snivel le gentil robot et Bobo le gentil migreur on peut rajouter Juliette, mais aussi Yannseï, Komerin, le Magister ou encore Rib-Wund... Tous se sont d’ailleurs donné rendez-vous, et plus encore, dans un opus qui fait la part belle aux souvenirs et aux épisodes précédents (notamment le tome 8 Nature humaine). Une réunion de famille tout sauf joyeuse, puisqu’une fois encore Nävis va devoir sauver le monde... Et c’est une pandémie agressive, puisque s’attaquant directement au cerveau (et donnant quelques gros boutons rouges) qui pointe le bout de son nez à bord des innombrables vaisseaux. Chacun va devoir utiliser comme d’habitude ses forces (physiques ou mentales) pour trouver la solution à ce mal qui menace de contaminer tout le monde.
L’occasion est belle pour faire un clin d’œil à l’actualité. Les parias de Sillage, ces extraterrestres pauvres et parqués dans des vaisseaux ghettos, ont des dispositions psychiques qui leur permettent d’aider modestement à sauver le plus de monde possible. Des gens plus aisés qui se rendent compte, un brin caricaturalement (le professeur sauvé avec ses élèves grâce au courage d’un inconnu, qui promet de transmettre cette parole des oubliés), et qui vont du coup accueillir plus largement et donner plus de pouvoirs à cette catégorie de population, jusque là ostracisée. Encore une fois, les messages de fraternité, d’égalité et de solidarité font leur travail dans un univers dur et réaliste, mais finalement pas plus que le monde contemporain.
La seule révolution aurait pu provenir de la possible mort de Bobo, personnage acolyte récurrent et si sympathique de la saga, mais, et nous avons presque envie de dire malheureusement, celui-ci se retrouve finalement sauvé, comme a pu l’être Snivel avant lui. Non, les amis seront encore là, pour épauler encore et toujours Nävis, qui aura donc l’occasion d’écrire un peu plus sa légende. Car Psycholocauste, s’il n’appelle pas de suite immédiate pour son histoire, fait figure de véritable best of, au sens où tous les ingrédients qui ont marqué Sillage semblent avoir été réunis pour faire un album héritage. Comme s’il allait être difficile de relancer la machine Sillage après une telle crise et tant d’efforts réunis. Mais laissons faire Morvan et Buchet, car c’est la leur grande qualité, savoir rebondir sur des côtés secondaires de l’histoire, inattendus mais toujours captivants.
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