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Le 10 novembre 2004
Processus de création et place de la littérature : Roth débat avec ses confrères.
Philip Roth nous invite à nous joindre à ses conversations avec quelques-uns de ses plus éminents confrères. Au cœur des débats, la question du processus de création et la place de la littérature.
En compagnie de Primo Levi, nous visitons l’usine de peinture dans laquelle il a travaillé ; nous rejoignons la table d’Ivan Klima et son épouse ; nous nous asseyons confortablement dans le salon de Aharon Appelfeld ; cap ensuite sur le bureau londonien d’Edna O’Brien avec au passage des haltes en compagnie d’hommes comme Milan Kundera ou Isaac Bashevis Singer. C’est à un étrange et passionnant périple que nous convie Philip Roth avec ce recueil de textes intitulé Parlons travail puisqu’il nous fait partager ses conversations sur la littérature et le travail d’écrivain avec quelques-uns de ses plus éminents confrères.
Qu’en est-il du processus de création ? Comment l’identité d’un auteur, son passé et ses racines peuvent-ils influencer son écriture ? Comment la fiction se nourrit-elle du réel ? De quelle manière s’opère la lecture du monde dans lequel il vit par un auteur en prise avec les turbulences de l’histoire ? Et dans le fond, quelle est la place de la littérature et quelle est sa raison d’être ? "La sagesse du roman, c’est d’avoir question à tout", souligne Milan Kundera qui estime ainsi le roman mort "dans un monde construit sur des certitudes quasi sacro-saintes". Certes, la réflexion et l’introspection semblent de moins en moins être de mise dans une société où la précipitation s’allie à la logique commerciale pour éradiquer toute profondeur. Preuve étant, les commentaires de Philip Roth sur la difficulté de se faire entendre en tant qu’écrivain dans un monde où la logique de la rentabilité commerciale prime. Mais nous avons néanmoins du mal à imaginer la mort définitive du roman et la disparition des auteurs ; qui plus est lorsqu’on entend la voix de ceux interrogés par Roth.
Ce genre de témoignages, bien que péchant par son côté patchwork de textes récupérés ici et là, suffit en effet à nous montrer combien la pensée d’écrivains comme Roth et consorts est terriblement vivante.
Philip Roth, Parlons travail (Shop talk, a writer and his colleagues and their work traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Josée Kamoun), Gallimard, 2004, 187 pages, 16,50 €
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