Le 3 mars 2009
Le match de la semaine, les bas roses de Harvey Milk contre les collants des Watchmen...
Le match de la semaine, les bas roses de Harvey Milk contre les collants des Watchmen...
A voir le talent d’incarnation des comédiens vedettes dans les derniers grands biopics français et américains, on peut finalement douter de la difficulté pour un acteur d’endosser la (vieille) peau d’un personnage emblématique de la scène publique. Testud dans Sagan, Cassel, le meilleur acteur français de l’année, si, si, vous avez bien lu, dans Mesrine (prononcé le S, cela fera moins mode !), Cotillard dans La Môme et cette semaine Sean Penn, le meilleur acteur américain de l’année, dans Harvey Milk (c’est pas moi qui le dit, c’est Lady Oscar !)... Des rôles de carrière, laissant des souvenirs impérissables aux spectateurs (tous en larmes, cela coule de source, les souvenirs, pas les larmes !), aux producteurs, forcément ravis des recettes, et surtout aux comédiens, qui, en jouant au copier-coller, seront à jamais hantés par les spectres de ces personnalités hautes en couleur. Mais trêve de cynisme, reconnaissons au moins à Milk (de G.V.S., le touche-à-tout) d’être le meilleur film de la huitaine. Il faut dire qu’à côté, entre l’art-et-essai standard (le pourtant très bon Tulpan) et le navet commercial (Marley & moi), l’envie d’aller au cinéma est peut-être moins forte que ces dernières semaines.
Alors que l’on nous a caché Le premier cercle (forcément pas assez bon pour être dévoilé à tout le monde) avec Reno et Ulliel, on soulignera également la sortie de Watchmen. Ce blockbuster calibré pour briller, va sûrement, à force de violence et d’humeurs contradictoires, désappointer. Après tout ce film de super-héros est interdit aux moins de 12 ans ! Et dire que naïvement, l’inconscient collectif est persuadé que le genre est destiné aux mômes, les seuls capables de croire que Spider-man peut en toutes circonstances, y compris en pleine canicule, porter sa tenue moulante d’homme-araignée sous son costard, sans jamais transpirer. En tout cas, les Watchmen, malgré leurs 2h40 de durée méritent bien un coup d’œil curieux pour tout ce qu’ils représentent d’ovniesque dans l’univers archétypal des super-héros que l’on vous propose de retrouver ici et en toute subjectivité ! Pour le meilleur et le pire des hommes (et des chiens !) capés comme des cigares.
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