Marre du foot ? Tous au cinéma !

Une semaine de festivités dans les salles françaises à l’occasion du retour estival de la première des opérations nationales de promotion des salles en France.

Créée en 1985, deux ans après la Fête de la Musique pour sauver l’exploitation alors en pleine crise depuis l’avènement de Canal et du marché de la vidéo, La Fête du Cinéma est un autre beau moyen de célébrer l’été dans la fraîcheur des salles obscures. Exit la formule initiale d’une journée (1 place plein tarif, puis 1 franc le ticket suivant), celle de 3 jours mise en place en 1993 pour désembouteiller les couloirs ingérables de monde...
Inaugurée l’année dernière afin de fêter les vingt-cinq ans de la manifestation, une nouvelle formule s’est imposée. Après avoir payé une place au prix fort, le spectateur se voit désormais remettre un passeport qui lui délivrera la possibilité de voir tous les films de son choix pour 3 euros par séance.
Dans un contexte de Coupe du Monde peu favorable à l’assiduité cinéphile, d’un retour du beau temps, et d’une baisse des entrées en mai et juin (rien de dramatique au vu de l’embellie des quatre premiers mois de l’année), la Fête tombe à point pour confronter les masses à un choix riches en nouveautés, du samedi 26 juin au vendredi 2 juillet.

En toute logique commerciale, les films en continuation comme Fatal et L’agence tous risques (deux démarrages moyens au box-office avec respectivement 376.000 et 469.000 entrées), et tous les blockbusters de mai (Prince of Persia, Sex and the city 2...) devraient largement rebondir jusqu’à mercredi prochain, étant donné le peu de potentiel commercial des sorties de la semaine (Le caméléon, Dog Pound...). Des deux sorties du 23/06, en dehors de l’art et essai qui répond à des habitudes différentes, seuls Kiss & Kill et Top cops pourraient servir de divertissements de masse (Bruce Willis est un roi du B.O. comme l’a prouvé Clones en octobre dernier avec 1 million de spectateurs en France, malgré un énorme échec aux USA).
Cette fête devrait faire un vrai carton dès le 30 juin avec de nouveaux participants aux festivités. Elle devrait assurer à Shrek 4 un démarrage canon (prenez votre mal en patience car les salles seront vite combles). Autre grand gagnant potentiel, Millenium 2 qui profitera sans nulle doute de cette manne de spectateurs supplémentaires. Petit conseil de la rédaction, les amateurs de SF intelligente ne devraient pas négliger le Splice de Vincenzo Natali coproduit par Gaumont et Tournée de Mathieu Amalric, le représentant officiel de Cannes pour cette 26ème édition. Bref, voilà une manifestation qui permettra aux français de se détendre vraiment, loin de la crise financière, de la défaite des Bleus et de l’annonce tonitruante de la réforme des retraites à 62 ans.