Le 13 mai 2005
Pour le 3e année, Lyon "la froide" accueillait la semaine dernière les Nuits Sonores. Cinq jours pour s’en mettre plein les mirettes et s’ouvrir à un panorama des musiques électroniques. Un week-end de l’Ascension épuisant mais qui fait du bien au moral...
3e édition éprouvante mais réussie des Nuits Sonores.
Jour 1 - Mercredi 4 mai
- Ivan Smagghe
La soirée d’inauguration devait avoir lieu dans le splendide fort Saint-Jean. Mais l’Ecole des Impôts qui y est hébergée en a décidé autrement. Donc finalement, se sera la piscine du Rhône. Une mise en bouche gentillette qui permet au "tout" Lyon ("Bonjour M’sieur le Maire") de découvrir ce qu’est un sound system. Les DJ locaux mettent une ambiance un peu chichi, le tout sur fond de coucher de soleil derrière la colline de Fourvière.
- Richie Hawtin
Le temps de mener trois conversations, on se retrouve dans ce lieu magnifique, les Subsistances, pour entrer dans le vif du sujet. Un double plateau nous y attend. Une confrontation entre minimalisme et punk. Pour cette première nuit les programmateurs proposent une collection d’artistes innovants. Les "clicks & cuts" de l’Allemand Alva Noto, l’électro clash d’Ivan Smagghe, Stel’R et James Holden viennent se frotter au terrible mix de Richie Hawtin qui sera l’incontestable star de la soirée.
Jour 2 - Jeudi 5 mai
- Phantom Beat
Réveil un tantinet douloureux. Le deuxième jour du festival est réservé à l’incontournable Circuit Électronique. Neuf étapes gratuites à travers Lyon, neuf lieux étonnants pilotés par autant de collectifs. Notre équipe décide de se focaliser sur trois soirées. On attaque avec la Pi Night (musiques et mixes vidéo) à la Maison de la Danse. Un rendez-vous destiné aux curieux. Ensuite on enchaîne avec le plateau Ninja Tune sur les berges du Rhône : surpeuplé, avec une file d’attente démesurée pour découvrir les représentants du label anglais (Bonobo et Out Hud), on se sent dépassé par l’ampleur de la tâche. Donc, changement de cap et direction le Rectangle pour la soirée breaks du festival. Ambiance surchauffée, collectif Phantom Beats de Bristol aux platines. MC d’enfer. Energie imparable. Danse jusqu’au bout de la nuit...
Jour 3 - Vendredi 6 mai
- La Disco Mobile
C’est maintenant la coutume. Après Marseille en 2003 et Barcelone en 2004, c’est au tour de la mythique Manchester d’être l’invitée des Nuits Sonores. Deux apéros carte blanche à la piscine du Rhône sont dédiés à la ville fondatrice de l’électro européenne et longtemps terre d’accueil de notre Laurent Garnier national (tiens,tiens...).
- TTC
S’il fallait retenir un seul DJ, gardons le facétieux Mike Pickering qui va clôturer ce premier warm-up : un mix rigolo par un DJ, ex-boss du label Factory, venu pour s’amuser.
23h00, départ pour la troisième nuit. Direction les Salins du Midi. Lieu incroyable, destiné hélas à la démolition... Arrivé sur place, on découvre deux dance floors (dont un gigantesque), trois bars, une sorte de chill out où l’on peut déguster une andouillette en écoutant les mixes issus de la disco mobile Custom Ford Transit des Suisses de PAC.
- Der Plan
Programmation éclectique pour ce vendredi. Du hip-hop avec les furieux de TTC et DJ Vadim (décevant), de la break avec la Lyonnaise Flore et un joyeux mix à l’énergie débordante par Missil. Mais les Nuits Sonores n’auraient pas la même couleur s’il n’était fait une place à la scène allemande. Après un concert délirant de Der Plan (vieux potes de DAF), c’est le trio Mouse On Mars qui mettra le feu et finira d’achever votre serviteur.
Jour 4 - Samedi 7 mai
- Bugge Wesseltoft
Après un apéro house dans les rues de Lyon, c’est la ruée vers les Salins du Midi pour cette dernière soirée sold-out. Un double plateau qui laisse rêveur. Dans la grande salle, l’ouverture est confiée au pianiste Laurent de Wilde accompagné de son quatuor électro jazz. Puis arrive le Norvégien Bugge Wesseltoft pour un live machine-DJ-percu de haute volée. Face à ces physiciens du son, une autre star fait groover la petite salle.
- Laurent Garnier
Le "grand" DJ Craze (multiple vainqueur DMC) montre toutes les possibilités offertes par deux platines et une table de mix. Un show à l’américaine époustouflant de dextérité. Vont suivre Matthew Herbert, François K., Agoria vs Tiefschwartz... Mais tout le monde attend "la" star de la soirée, Laurent Garnier. Et il est clair que sa notoriété n’est pas volée. Le visionnaire Garnier gratifie les festivaliers d’un grand mix. Une petite merveille de créativité qui va enflammer tout le monde jusqu’au petit matin. On repart les jambes comme des poteaux (ben ouais, on a plus vingt ans), les oreilles au bout du rouleau, mais avec la ferme conviction d’avoir vécu un grand festival.
Galerie Photos
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