Le paradis des mauvais garçons - Nicholas Ray, Josef von Sternberg - critique

Critique : Les trois personnages vont se retrouver dans le cabaret qui sert de couverture à Holloran (Brad Dexter), un gangster lui-aussi américain, spécialisé dans le trafic entre les deux villes. Ce dernier va apprendre que l’un des trois arrivants est un agent infiltré de la police américaine.

Ce film, produit par l’étonnant Howard Hughes, était principalement prévu pour mettre en valeur Jane Russell, l’actrice vedette de la RKO. Elle y interprète par ailleurs trois chansons.
Josef von Sternberg, retenu comme réalisateur, ne s’entendit pas avec Hughes, et fut remercié en plein tournage. Le film sera terminé par Nicholas Ray qui ne sera même pas crédité au générique ! Au final, en tout cas, on ne retrouve le style d’aucun des deux.

Il en ressort un film bancal, qui semble s’étirer et tourner en rond dans des décors plutôt approximatifs. L’intrigue, inutilement alambiquée, est nettement moins captivante que celles de nombreux films comparables de l’époque. Si Robert Mitchum traîne son habituel nonchalance, qui lui va comme un gant, on a l’étrange impression que les autres acteurs, y compris Gloria Grahame, d’ordinaire si ambiguë, ont adopté la même attitude, ce qui du coup, dessert particulièrement l’ensemble.

Résultat : Un film très mineur, sans vrai saveur, qui n’est resté célèbre que par la notoriété de ses deux réalisateurs.