Le 8 décembre 2022
En 1942, dans le Pacifique, un officier considéré comme intransigeant, vient prendre le commandement d’une escadrille d’aviation. Film de guerre de commande répétitif et ennuyeux. Ni Nicholas Ray à la réalisation, ni John Wayne et Robert Ryan, les acteurs principaux, ne réussissent à sauver la mise.


- Réalisateur : Nicholas Ray
- Acteurs : John Wayne, Robert Ryan, William Harrigan , Don Taylor, Jay C. Flippen, Janis Carter, James Bell
- Genre : Film de guerre
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h37mn
- Date télé : 24 janvier 2024 23:50
- Chaîne : TCM Cinéma
- Titre original : Flying Leathernecks
- Date de sortie : 12 septembre 1952

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Résumé : En 1942, lors de la bataille de Guadalcanal opposant les États-Unis au Japon, les hommes d’une escadrille aérienne américaine espèrent que leur chef en second, le sympathique capitaine Griffin (Robert Ryan), va prendre le commandant en remplaçant du chef qui vient de partir. Or, c’est l’inflexible major Kirby (John Wayne), précédé par sa réputation, qui prend la direction.
Critique : Ce projet a été porté par l’original producteur de la RKO, Howard Hughes, passionné d’aviation, qui de plus, souhaitait faire une œuvre à la gloire des Marines.
Le choix de Nicholas Ray paraît un peu curieux : jeune cinéaste qui d’une part est plutôt connu pour ses sympathies communistes, et qui d’autre part, paraît encore un peu inexpérimenté pour porter un film à gros budget, sachant qu’en plus, il n’a encore jamais tourné en couleur. Il pensait probablement en acceptant cette commande, avoir plus de liberté pour ses propres projets à venir. Ce en quoi, il ne se trompa pas.
S’ensuit un curieux film, qui semble bien long et s’avère ennuyeux. Le récit va alterner les interminables débats entre les deux officiers responsables dont les convictions en matière de management sont totalement opposées, et des scènes de bataille en plein ciel répétitives et peu intéressantes. Les images d’archives confiées par l’armée paraissent plaquées en n’apportent que peu à l’intrigue.
De plus, la confrontation John Wayne/Robert Ryan, pivot central du récit, est carrément décevante dans des échanges statistiques et rabâchés. On a connu l’un comme l’autre beaucoup plus inspirés ailleurs !
Seul Jay C. Flippen, dans le rôle d’un sergent intendant joyeux et roublard, sauve la mise d’une interprétation globalement pauvre.
Nicholas Ray, qui commençait mal les années 1950, se rattrapera largement dans la suite de cette décennie : c’est en effet à cette période qu’il réalisera, entre autres, le western crépusculaire et baroque Johnny Guitar (1954), et l’une des œuvres les plus représentatives de la jeunesse de cette époque La fureur de vivre (Rebel without a Cause 1955), qui de plus consacrera le mythe de James Dean.
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