Le dernier train de Gun Hill - John Sturges - critique

Critique : Rendus incontrôlables par l’alcool, autant par bêtise que par racisme, les deux amis vont violer puis tuer la femme, tout en laissant s’échapper le jeune garçon avec le cheval de l’un deux. Celui-ci va s’empresser d’aller retrouver son père Matt Morgan (Kirk Douglas), le shérif de la petite bourgade voisine de Pawnee.
Morgan va tout de suite s’apercevoir que la selle du cheval appartient à Craig Belden (Anthony Quinn), un vieil ami qui gère désormais un important ranch et règne en maître absolu dans la ville voisine de Gun Hill.

Après un début magistral et d’une rare et étonnante violence, le récit va vite retrouver les codes traditionnels du western de l’époque. Dans un esprit qui rappelle Le train sifflera trois fois (High Noon de Fred Zinnemann 1952) et 3 h 10 pour Yuma (3.10 to.Yuma de Delmer Daves 1957), on assiste au combat d’un homme seul contre tous dans une petite ville où il doit régler ses comptes avant de prendre le dernier train avec le coupable.

L’histoire assez prévisible qui se déroule donc sur le temps minuté d’une journée, est néanmoins l’occasion d’un bel affrontement entre deux fortes têtes du cinéma hollywoodien : Kirk Douglas, déterminé, mâchoires serrées et tout juste aimable . face à un Anthony Quinn sûr de lui, mais rendu pathétique par la faiblesse qu’il accorde à son fils prodigue et particulièrement tête à claques . Cette confrontation est le meilleur atout de ce western finalement assez classique.

À noter que le personnage de Lewis, le comparse du fils, est interprété par Brian.G. Hutton (1935-2014), qui deviendra cinéaste et réalisera notamment deux films ayant Clint Eastwood pour héros. Il s’agit de Quand les aigles attaquent (Where Eagles Dare 1968) et De l’or pour les braves (Kelly’s Heroes 1970).