Le 7 février 2021
- Date de sortie : 7 janvier 2021
- Plus d'informations : Site de l’éditeur
Disponible sur
Quinze ans après Le père de la petite, le nouveau roman de Marie Sizun est un récit familial sensible et mélancolique.
Résumé : Le roman de Marie Sizun nous entraîne dans une maison de Bretagne, du côté de l’Île-Tudy, sur les pas d’une quinquagénaire, dans son ancienne maison familiale dans l’intention de la vendre. Cette maison d’enfance pleine de mauvais souvenirs est en quelque sorte hantée. Claire ne veut pas y traîner. Puis incidemment, suite à la découverte d’un cadavre dans l’une des chambres, le passé la rattrape. Présences fantomatiques s’y croisent et secrets de famille y refont surface. Elle y restera une semaine à affronter les démons de son enfance qu’elle cherchait à nier et à oublier avant de décider d’y faire face et de ne plus la vendre.
Critique : Quinze ans après la publication de son premier roman, Le père de la petite, en 2005, Marie Sizun propose de nouveau un récit sensible et mélancolique. Il raconte le retour d’une quinquagénaire dans une maison familiale en Bretagne et le déclic provoqué en elle. Ce retour la force à revisiter une enfance douloureuse, marquée par l’abandon d’un père aimé, la dérive d’une sœur rejetée et la froideur d’une mère traumatisée. Le récit est à la première personne. Il se lit comme le journal intime d’une femme qui espère être lue par les siens et escompte cicatriser les plaies béantes de son adolescence. Se réconciliant avec ce passé, Claire Werner s’émancipe des blocages psychologiques et intimes qui la paralysaient. Les souvenirs du lieu affluent : le père qui est parti loin, très loin, la mère qui s’effondre, la sœur qui dérive dans la drogue. Le souvenir des grands parents vient à la rescousse.
La maison de Bretagne, véritable personnage du roman, vit au rythme des allées et venues des policiers, du journaliste, des curieux… Assignée à résidence, la narratrice se résigne, s’apaise et lâche prise. Elle reconstitue ses souvenirs et rassemble les pièces du puzzle qui lui permettra de s’identifier à sa mère, à compatir avec elle, à la regretter. Roman de la réminiscence, le texte ne saurait se dérouler ailleurs. Au bout de la terre, l’exploration que Claire engage en elle-même est métaphoriquement ouvert sur l’infini. Cette peinture du littoral finistérien résonne en oscillation avec l’intimité de cette maison. Celle-ci est autant un refuge qu’une porte ouverte sur l’immensité, qui la sépare de ce père dont le retour n’adviendra jamais.
Editeur Arléa
Collection 1er mille
264 pages
20 euros
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Galerie photos
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