Le 23 mars 2011
- Acteur : Elizabeth Taylor
Retour sur la prodigieuse carrière, riche de plus de quatre décennies, d’une très grande star hollywoodienne.
Retour sur la prodigieuse carrière, riche de plus de quatre décennies, d’une très grande star hollywoodienne.
Née à Londres en 1932, Elizabeth Taylor est issue d’une famille américaine qui la pousse très jeune vers le cinéma. C’est sa mère qui lui fait passer un casting pour devenir à l’âge de 10 ans une actrice hollywoodienne. Repérée très rapidement, la jeune enfant se retrouve aussitôt propulsée sur le devant de la scène grâce au triomphe de La fidèle Lassie (Fred Wilcox, 1943) où elle tient un rôle majeur à côté du chien Lassie, très populaire aux Etats-Unis. L’année suivante, elle fait pleurer l’Amérique en guerre grâce à un mélodrame à succès intitulé Le grand national (Clarence Brown, 1944). Après une participation à la suite de Lassie (Le courage de Lassie) qui semble l’enfermer dans un type d’emploi, la jeune fille en pleine adolescence accepte des rôles qui conviennent à son âge et s’illustre dans Mon père et nous (Michael Curtiz, 1947) et surtout Les quatre filles du docteur March (Mervyn LeRoy, 1949). Alors qu’elle aurait pu se contenter de rester la fille chérie des Américains, à l’instar d’une Shirley Temple, la jeune star, déjà dotée d’un fort tempérament, ne souhaite pas rester confinée dans des emplois trop prévisibles.
Si elle joue encore une jeune fille modèle dans le diptyque de Minnelli Le père de la mariée - Allons donc, papa (1950-51), c’est surtout Une place au soleil (George Stevens, 1951) où elle est confrontée à Montgomery Clift qui révèle au public l’étendue de son registre et la place désormais au firmament des espoirs montants. Dès lors, elle illumine de sa présence des films tels que Ivanhoé (Richard Thorpe, 1952) ou encore La dernière fois que j’ai vu Paris (Richard Brooks, 1954).
C’est une fois de plus le cinéaste George Stevens qui lui permet de gagner définitivement ses galons de star internationale grâce au film Géant (1956). Opposée à James Dean, l’actrice propose un jeu épanoui et d’une grande modernité. Dès lors, elle réalise un parcours impeccable en enchaînant les chefs d’œuvre à une vitesse folle. On la retrouve dans deux adaptations de Tennessee Williams : La chatte sur un toit brûlant (Richard Brooks, 1958) puis Soudain l’été dernier (Joseph Mankiewicz, 1959), deux œuvres majeures de l’histoire du cinéma. Elle obtient même l’Oscar de la meilleure actrice avec un film pourtant mineur intitulé La Vénus au vison (Daniel Mann, 1960). Puis, c’est le tournage catastrophe de Cléopâtre (Mankiewicz, 1963) qui l’accapare durant plus de deux ans. Si l’actrice a touché pour le film le cachet le plus astronomique jamais octroyé à une star, elle en profite également pour tomber amoureuse de son partenaire Richard Burton, avec qui elle entame une relation passionnelle qui a défrayé la chronique. Le film, véritable gouffre financier pour la Fox et chant du cygne de Mankiewicz, n’en est pas moins un chef d’œuvre du péplum.
Durant les années 60, marquée par sa liaison tumultueuse avec Burton, elle se spécialise dans les rôles de mégère. C’est le temps de Qui a peur de Virginia Woolf ? (Mike Nichols, 1966) pour lequel elle obtient son deuxième Oscar, du bien nommé La mégère apprivoisée (Franco Zeffirelli, 1967) et de Reflets dans un œil d’or (John Huston, 1967). Elle ose même participer à des œuvres difficiles d’accès comme Boom (1968) et Cérémonie secrète (1968), tous deux réalisés par Joseph Losey. Malheureusement pour elle, la star est déjà marquée par l’alcool et ses frasques sentimentales font davantage parler d’elle que ses films.
Dans les années 70, elle n’est plus sollicitée comme auparavant et seuls deux titres émergent d’une filmographie en plein déclin. On la retrouve dans L’oiseau bleu (George Cukor, 1976) et dans le film policier Le miroir se brisa (Guy Hamilton, 1980). Après une apparition dans le Toscanini (1988) de son ami Zeffirelli, elle revient au cinéma en 1994 pour une participation à La famille Pierrafeu, triste chant du cygne d’une star qui s’est engagée durant la fin de sa vie dans la lutte contre le Sida aux côtés de son ami Elton John. Décédée d’une insuffisance cardiaque à l’âge de 79 ans, elle laisse derrière elle une magnifique carrière que tous les cinéphiles chérissent.
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