Le 4 janvier 2024
Un ouvrage essentiel qui relate avec clarté et érudition l’histoire du cinéma coréen de 1903 à nos jours.
- Auteur : Bastian Meiresonne
- Editeur : E/P/A - Hachette Livre
- Genre : Cinéma
- Nationalité : Française
- Date de sortie : 25 octobre 2023
- Plus d'informations : Le site de l’éditeur
L'a lu
Veut le lire
Résumé : "Parasite", "Mademoiselle", "Burning"… autant de films qui, du fait de leur succès international, ont mis la lumière sur la production cinématographique coréenne et son incroyable diversité. Depuis ses prémices, quand des extraits filmés étaient diffusés lors de spectacles, au début du XXe siècle, jusqu’à l’engouement qu’il connaît aujourd’hui, le cinéma coréen a traversé des crises et des périodes de créativité superbes. S’inspirant d’ailleurs, inventant des genres et créant des esthétiques qui lui sont propres il est l’un des plus inventifs du monde. Cette monographie exceptionnelle propose une plongée dans l’histoire de la Corée et de son septième art, donnant des clefs pour la comprendre, et des envies de salles obscures.
Critique : Cet ouvrage essentiel a été écrit par Bastian Meiresonne, spécialiste du cinéma asiatique, rédacteur de presse (Coyote Mag), coauteur d’une dizaine de publications et par ailleurs directeur artistique, programmateur et documentariste. Après une pertinente introduction dans laquelle l’auteur justifie l’emploi du néologisme Hallyuwood, le livre relate avec clarté et érudition l’histoire d’une cinématographie longtemps occultée par celle d’autres pays asiatiques dont le Japon et l’Inde. Le découpage chronologique, qui structure l’ouvrage, permet d’évoquer les origines du cinéma coréen (1903-19), ses débuts (1919-45), ses fondations (1945-60), son âge d’or (1961-71), son déclin (1971-80), ses années des crise (1981-92), l’aube de son renouveau (1992-98), son renouveau (1998-2012) et sa nouvelle ère (2012-23), sans oublier les parenthèses de créativité après des périodes moribondes. Il va de soi que ce sont les deux derniers chapitres qui parleront le plus au lecteur, même éclairé, les films coréens antérieurs à 1990 restant peu connus.
- © Lee Myung-se (collection privée)
On reste en tout cas subjugué face au foisonnement créatif sud-coréen. Du cinéma d’auteur intimiste de Hong Sang-soo (Sunhi), Im Kwon-taek (Ivre de femmes et de peinture) et Lee Chang-dong (Poetry), aux films de genre de Kim Jee-woon (Deux sœurs), le septième art sud-coréen a su montrer sa vitalité et sa diversité, de nombreux réalisateurs ayant par ailleurs œuvré pour un cinéma à la fois exigeant et populaire : c’est notamment le cas de Im Sang-soo (The Housemaid) et Bong Joon-ho (Parasite), mais aussi, plus récemment, July Jung (About Kim Sohee). Pour autant, Bastian Meiresonne ne néglige pas des aspects méconnus du cinéma coréen, des mélodrames shinpa du muet aux films planifiés des chaebol des années 90, en passant par les longs métrages d’arts martiaux des années 70 ou la production érotique des années 80. Un panorama qui se termine par la révolution streaming des années 2020 et ses enjeux. Il n’est pas superflu d’ajouter que le livre est illustré de visuels de qualité. On appréciera par ailleurs la richesse de la bibliographie finale, mentionnant diverses publication papier et en ligne. Au final, Hallyuwood. Le cinéma coréen est un livre hautement recommandable qui mérite sa place dans la bibliothèque des passionnés de cinéma.
Livre relié
format 190 x 260 x 35
352 pages
40 €
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.