Le 27 décembre 2019
- Auteurs : Gabriel Matzneff , Vanessa Springora
L’affaire fait déjà grand bruit. Dans un livre à paraître le 2 janvier, l’éditrice de Julliard, Vanessa Springora, raconte sa relation avec l’écrivain, alors qu’elle était une jeune adolescente de quatorze ans, évoque l’emprise qu’il a exercée sur elle.
News : L’écrivain français Gabriel Matzneff est à nouveau mis en cause, dans un texte à paraître, Le consentement, le premier livre de Vanessa Springora, qui raconte la relation qu’elle a entretenue avec l’auteur. Ce dernier a été régulièrement accusé de pédophilie et a tenu, pendant des années, registre de ses conquêtes, de très jeunes filles. L’affaire fait évidemment écho aux accusations portées par l’actrice Adèle Haenel contre le réalisateur Christophe Ruggia, il y a quelques semaines.
Matzneff n’est pas un inconnu et ses écrits apologétiques ont bénéficié d’une indulgence certaine, à la fois dans la presse écrite, durant les années 70-80, mais aussi à la télévision. Depuis quelques heures, circule sur les réseaux sociaux un extrait de l’émission Apostrophes diffusée en 1990, relayé par l’INA : on y voit notamment le présentateur Bernard Pivot évoquer d’une façon plutôt goguenarde un livre de Matzneff (« professeur d’éducation sexuelle », selon lui), les adolescentes qu’il a séduites (appelées des « minettes » par l’animateur de l’émission). Seule dans cette ambiance de salon, l’écrivaine et chroniqueuse Denise Bombardier s’indigne contre les agissements de Matzneff. Aujourd’hui, l’actuel président du jury Goncourt a livré sa réaction dans un tweet où il se dédouane : « Dans les années 70 et 80, la littérature passait avant la morale ; aujourd’hui, la morale passe avant la littérature. Moralement, c’est un progrès. Nous sommes plus ou moins les produits intellectuels et moraux d’un pays et, surtout, d’une époque ».
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.