Le 10 janvier 2018
- Festival : Festival Angoulême 2018
Le festival d’Angoulême décerne depuis 1982 le Prix de la bande dessinée alternative, qui récompense la meilleure bande dessinée non-professionnelle éditée sous forme de fanzine ou de recueil collectif comprenant des auteurs diffusion. Trente titres en provenance du monde entier sont nominés cette année.
Le Prix de la bande dessinée alternative, moins médiatisé que les Fauves d’or, revêt néanmoins une importance particulière, puisqu’il met en évidence le travail des auteurs de demain.
En dépit des polémiques sur ses prix, le festival d’Angoulême demeure un espace de reconnaissance exceptionnel pour les auteurs de bande dessinée, et son palmarès récompense régulièrement des œuvres loin des grands standards éditoriaux, comme en témoigne le dernier Fauve d’or, Paysage après la bataille, d’Éric Lambé et Philippe de Pierpont. Le festival est lié au milieu du fanzinat dès sa création en 1974, puisque Claude Moliterni (1932-2009), créateur de la revue Phénix d’études sur la bande dessinée, fait partie des co-fondateurs du Salon avec Francis Groux et Jean Mardikian. Les stands de créateurs de fanzines - littéralement magazines de fans - n’ont jamais cessé d’être présents à Angoulême. C’est donc tout naturellement que le festival crée en 1982 un prix du fanzine qui, compte-tenu de l’évolution des pratiques avec le développement d’Internet, devient le Prix de la bande dessinée alternative.
Trente productions issues du monde entier postulent pour ce prix, preuve de la vitalité du secteur et de la renommée internationale du festival. Sur 30 titres, 16 viennent d’espaces étrangers. Ces titres mettent en évidence des collectifs de jeunes auteurs qui font bien souvent preuve d’une grande créativité et expérimentent les potentialités du médium. Des auteurs aujourd’hui renommés comme Lewis Trondheim ou le duo Dupuy-Berberian ont commencé dans ces espaces d’expression et se sont rendus à Angoulême pour présenter leur production, comme le rappelle avec justesse Philippe Morin, premier lauréat du prix en 1982 avec le fanzine PLG (pour Plein La Gueule devenu aujourd’hui une maison d’édition) dans cet entretien.
Comme en témoignent les couvertures, les formes et graphismes varient d’une production à l’autre, mais toutes témoignent d’un souci de produire de la bande dessinée hors des sentiers battus. Ainsi le fanzine Novland revêt un caractère orwellien et décalé, quand La bûche tâche de rendre visible la production d’autrices suisses ou Planches témoigne de la production québécoise. D’autres titres comme Scarce, consacré à la bande dessinée américaine, sont des magazines d’information.
La liste des titres en compétition est présente sur le site du festival, avec des liens vers les différents sites internet des producteurs. On vous conseille d’y jeter un oeil, vous pourriez être surpris par la qualité de certaines productions. Et si vous vous rendez sur le festival, passez voir ces jeunes créateurs : vous pourriez acquérir les premières œuvres d’un futur grand nom de la bande dessinée.
La liste des candidats au Prix de la BD alternative 2018, le lauréat sera annoncé lors de la Cérémonie de Remise des Prix le samedi 27 janvier :
AMOR EM QUADRINHOS
BAIE DES MACHINES #3
BENTO
BIEN MONSIEUR #8
BUBBLE GOMME #5
BUCHE (La) #3
CABOT COMICS #10
CAFE ESPACIAL #16
COMIX STREET JOURNAL
CRITICAL CHIPS
EGOSCOPIC
ETRANGES AVENTURES
FALLEN LIGHT
FLUTISTE #10
FREAK SHOW COMIX #4
GANG
GORGONZOLA #22
HALAL FANZINE #1
KOMIKAZE #16
LOKZINE #9
MARIA MAGAZINE
MARSAM #1
MATIERES GRASSE #4
NEKOMIX Circus
NOVLAND
PLANCHES #13
SCARCE
TOPIE
WASSUP ROCKER #2
WELTEN
ZEBRA #11
Galerie photos
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