Les 400 coups
Le 12 novembre 2008
Ressortie sur grand écran des trois premiers courts et long métrages d’Abbas Kiarostami au début des années 70. Placés sous le signe de l’enfance et de la solitude, ceux-ci bouleversent les codes de la réalisation.
- Réalisateur : Abbas Kiarostami
- Acteur : Hossein Yarmohammadi
- Genre : Drame
- Nationalité : Iranien
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Ressortie sur grand écran des trois premiers courts et long métrages d’Abbas Kiarostami au début des années 70. Placés sous le signe de l’enfance et de la solitude, ceux-ci bouleversent les codes de la réalisation.
Résumé : Mohammad, un adolescent de quatorze ans, est employé à tout faire dans une boutique de photographe où il est autorisé à dormir. Il est amoureux à distance d’une jeune fille de la bourgeoisie qui habite à l’autre bout de Téhéran.
Le film est accompagné des deux premiers courts du réalisateur, de 11 minutes chacun. Dans Le pain et la rue (Nan va Koutcheh, 1970) , un petit garçon se voit bloqué le passage d’une ruelle par un chien errant ; dans La récréation (Zangu-E Tafrih, 1972), un enfant est puni pour avoir brisé une vitre avec son ballon.
Dans les années 70, alors à la tête de la section cinéma de l’Institut pour le Développement Intellectuel des enfants et des jeunes adultes, Abbas Kiarostami s’attache dans ses films au monde de l’enfance et à ses aléas. Ces trois métrages ne font pas exception, de la peur du monde extérieur (Le pain et la rue) à la cruauté des autres enfants (La récréation), en passant par l’étape difficile de l’adolescence entre un premier béguin inaccessible et les rebuffades des adultes (Expérience). Tournés en noir et blanc et quasiment muets, les deux courts témoignent de la volonté de rompre avec les codes narratifs de l’époque, au profit de la continuité de l’action d’un plan à l’autre. Autre trait caractéristique commun aux trois, l’accent est mis sur le point de vue de l’enfant, représenté en perpétuelle lutte avec le monde extérieur (course poursuite haletante pour échapper à ses "camarades" dans La récréation, épreuve de courage symbolisée par la menace du chien dans Le pain et la rue, révolte contre le monde des adultes dans Expérience). Filmant au plus près les émotions qui affleurent sur le visage de l’enfant, le réalisateur privilégie systématiquement le ressenti de ce dernier, héros d’un jour, sur les évènements extérieurs.
À travers ces trois oeuvres de la première heure, le lauréat de la Palme d’or à Cannes en 1997 pour Le goût de la cerise se positionne en observateur du quotidien tout en affichant déjà une prédilection pour l’épure, devenue marque de fabrique.
- © Les Films du Paradoxe
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