Le 9 octobre 2011
Rien de très novateur mais dans cette œuvre fidèle à la démarche d’un certain cinéma hongrois mais le film mérite le détour.


- Réalisateur : Kornél Mundruczó
- Acteurs : Orsolya Tóth, Félix Lajkó, Lili Monori
- Genre : Drame
- Nationalité : Allemand, Hongrois
- Distributeur : Le Pacte
- Titre original : 1h32mn
- Date de sortie : 4 mars 2009
- Festival : Festival de Cannes 2008
Résumé : Un jeune homme revient chez lui, dans un village isolé au bord du Danube. Il rencontre pour la première fois sa jeune sœur avec qui il s’installe à l’écart de tous.
Critique : Le cinéma hongrois est suffisamment rare ces dernières années pour que Delta attire l’attention. En dépit de la lenteur de la narration et du style contemplatif, on est loin de la torpeur auteuriste d’un Béla Tarr auquel certains compareront le cinéaste Kornél Mundruczó. Un jeune homme taciturne retrouve sa nature isolée dans une région coupée du reste du monde. Les voies navigables, les îlots et la végétation luxuriante forment ici un décor amplifiant le sentiment de solitude et de vide. Retrouvant sa famille avoisinante, il rencontre une sœur dont il ignorait l’existence. Ils cohabiteront dans une hutte délabrée et noueront une relation incestueuse. Mais comme disait le poète, « Non les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux ».
- Copyright Le Pacte
On retiendra de Delta une séquence de viol terrifiante, filmée toutefois sans complaisance, ainsi que des dialogues minimalistes apparentant le film à un certain cinéma contemporain. De par son sujet, on songe aussi au beau L’Âme sœur (1985) de Fredi M. Mürer, film suisse méconnu qui a dû inspirer le réalisateur. Rien de très novateur en définitive mais une œuvre respectable, qui ne déméritait pas dans la compétition officielle de Cannes 2008.
Norman06 29 avril 2009
Delta - Kornél Mundruczó - critique
Le cinéma hongrois est suffisamment rare ces dernières années pour que ce récit attire l’attention. En dépit de la lenteur de la narration et du style contemplatif, on est loin de la torpeur auteuriste d’un Béla Tarr auquel certains ne manqueront pas de comparer le jeune cinéaste. On retiendra une séquence de viol terrifiante, filmée toutefois sans complaisance, ainsi que des dialogues minimalistes apparentant le film à une certaine tendance des films contemporains.