Le 16 juin 2012

- Scénariste : AYROLES, Alain
- Dessinateur : Jean-Luc Masbou
- Série : DE CAPE ET DE CROCS
- Genre : Aventure
- Famille : BD Franco-belge
- Editeur : Delcourt

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Quel scénariste n’aurait pas voulu inventer la parfaite équipe que forment don Lope, loup espagnol et hidalgo téméraire, et d’Armand de Maupertuis, renard gascon et poète ?
Quel dessinateur n’aurait pas voulu raconter leurs exploits avec autant de vitalité et de feinte désinvolture ?
Ayroles et Masbou mettent en scène un univers à la richesse foisonnante sur le courage, l’esprit d’aventure, l’amitié et la fraternité.
Mais comme nous le rappelle ce bon Jean-Louis (Aubert pour ceux qui chercheraient) Ca y est c’est fini. Avec ce tome 10 se clôt une aventure. Sèche tes larmes ami lecteur car j’ai pu rencontrer les deux compères pour toi. Je n’ai pas posé le fatidique « mais pourquooooooaaaaaa ??? » que nombres de mes illustres confrères font et feront. Pas folle la guêpe. Je suis juste revenue sur leur formidable parcours et leur faconde tout aussi formidable.
En parlant de faconde, sieur Ayroles m’explique lorsque je lui demande le pourquoi du comment de ce langage fleuri que « Les alexandrins s’imposaient donc dans les dialogues de De Cape et de Crocs. Ceux du tome 1 sont plus qu’approximatifs. Depuis, j’ai potassé les règles de versification et les alexandrins qui apparaissent dans les derniers albums respectent les canons du genre : alternance des rimes mâles et femelles, césure à l’hémis-tiche... Des contraintes très sévères auxquelles viennent s’ajouter celles propres à la bande dessinée : il est très délicat de faire entrer dans une case des vers de douze pieds ! »
Et même plus, « À l’occasion de la sortie du tome 4, j’avais écrit une “ farce héroïque en un acte et en vers ” relatant la rencontre des deux héros ; cette pièce a été créée à Versailles par la compagnie du Théâtre des deux rives. Une autre troupe, la Compagnie des masques, a monté récemment une adaptation des deux premiers tomes. Voir ainsi nos personnages prendre vie est extrêmement réjouissant ! Et il est amusant de voir nos albums, qui mettent en scène un “ théâtre dans le théâtre”, prolonger leur mise en abîme sur les planches. »
http://www.compagnie-des-masques.com/
La boucle semblait donc être bouclée mais c’était sans compter cette incroyable histoire que me compte sieur Masbou.
« Arrive un jour dans ma boîte aux lettres, comme ayant traversé trois siècles d’histoire, une jolie enveloppe cachetée de cire, à l’écriture élégante, sur papier jauni. La demoiselle se prénomme Isabelle ; elle adore notre série depuis le début et a découvert sur Internet qu’Alain et moi nous étions inspirés pour Mendoza d’un acteur français, traître systématique des films de cape et d’épée des années 60 et au nom injustement oublié : Guy Delorme. Ménageant le suspens, la demoiselle ne me décline sa véritable identité qu’à la fin de sa lettre : Isabelle Delorme ; Guy Delorme est son père ! BOUM !
Quelque temps plus tard, mon téléphone sonne. Je décroche.
La voix d’une femme :
— Allô, monsieur Masbou ? Je vous passe le capitan Mendoza !
— Pardon ? Qui ?
Allô, fiston ? Ici Mendoza ! Comment ça va ? RE-BOUM !
À l’autre bout du fil, Guy Delorme ! Le Guy Delorme ! Celui du Bossu, du Miracle des loups, des Trois mousquetaires, du Capitan, de Corsaires et flibustiers, de Thierry la Fronde ! Pendant une demi-heure, on se tutoie long comme le bras, on se félicite, on rit beaucoup, surtout moi ; j’ai un air idiot et un sourire béat que je mettrai toute la soirée à effacer ! Le festival de Bercy Village approche, on se donne rendez-vous. Je téléphone à Alain qui n’en croit pas ses oreilles. Bercy Village ? Un moment fabuleux ! Une de ces journées parfaites comme on n’en voit que dans les films, pleine d’émotions et d’amitié. Un gros cadeau que tout le monde se faisait passer de main en main ! Un cadeau qui continue à circuler pour nous, et vous, dans notre septième album avec une préface du plus grand méchant du cinéma de cape et d’épée. Un méchant gentil comme tout. Merci Guy ! »
Non merci à vous messieurs pour toutes ces aventures et ses dénouements.
Mais cette fin, c’est une Fable ! C’est une Farce ! c’est une faribole ! Que dis-je c’est une faribole ? C’est la vérité…