Le 20 octobre 2014
Ce premier long métrage un brin superficiel se laisse voir, pour le jeu impeccable de sa belle brochette de comédiens, et un certain second degré bien accordé aux excès de certaines séquences.


- Réalisateur : Martha Fiennes
- Acteurs : Penélope Cruz, Ralph Fiennes, Ian Holm , Ben Chaplin , Rhys Ifans
- Genre : Drame
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Quinta Distribution
- Durée : 1h50mn
- Date de sortie : 10 mai 2006
- Festival : Festival de Cannes 2005

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Résumé : Iona Aylesbury (Kristin Scott Thomas), galeriste branchée, vit avec son mari Marcus (Damian Lewis), banquier, et son jeune fils Orlando, dans une superbe villa moderne de Londres. Elle noie son mal-être entre travail, psy, shooping frénétique, yoga et visites à son ami Stephen (Ralph Fiennes), homosexuel historien d’art et parrain d’Orlando. Marcus se voit confier la gestion du compte du ministre de l’environnement. Il renoue par hasard avec Trent (Ben Chaplin), un camarade d’université, devenu journaliste d’investigation. Son père, Lord Aylesbury (Ian Holm), magistrat, coule une retraite champêtre avec sa femme. Travailleur social, Colin (Rhys Ifans) est chargé du dossier de Gloria (Penélope Cruz), une jeune prostituée espagnole mère d’une petite fille...
Critique : Pour son premier long métrage, Martha Fiennes s’est entourée d’une galerie de vedettes, habituées de la montée des marches cannoises : son frère Ralph Fiennes (Spider), Kristin Scott Thomas (Un été inoubliable), Ian Holm (Esther Kahn), Penélope Cruz (Volver) ou Rhys Ifans (Human Nature) ont eu droit ici aux honneurs de la cérémonie de clôture 2005, dans un film choral somme toute inabouti bien que ne manquant pas d’ambitions, ce qui caractérise d’ailleurs maints ouvrages sélectionnés, hors compétition, pour la dernière soirée du Festival. Le scénario ne manque pourtant pas d’atouts, qui égratigne une certaine classe moyenne anglaise supérieure, partagée entre l’individualisme familial, le respect des traditions, une américanisation croissante et les vertus du politiquement correct, à l’instar de cet assistant social débordé par les événements ou du personnage de Iona, culpabilisant pour avoir cru un instant que son meilleur ami était un pédophile. Mais Martha Fiennes est moins à l’aise dans la satire du monde des affaires et des malversations ministérielles et abuse de divers effets (ralentis, standards de musique classique surlignant les moments forts), faisant sombrer son récit dans le pompiérisme. Pour autant, le flm se laisse voir, pour le jeu impeccable de sa belle brochette de comédiens et un certain second degré bien accordé aux excès de certaines séquences.