Chéries-chéris, 15e Festival de Films Gays Lesbiens Trans & +++ de Paris

Du 16 au 22 novembre égayez vos soirées parisiennes avec la 15e édition du festival de films gays, lesbiens et trans de Paris, à la sélection toujours aussi riche, notamment en avant-premières savoureuses et en excentricités communautaires.

La Quinzième édition du Festival de Films Gays Lesbiens Trans & +++ de Paris, désormais baptisé Chéries-chéris, a démarré ce lundi 16 novembre avec un petit couac. Le film d’ouverture, Nuits d’ivresse printanière de Lou Ye(déjà sélectionné à Cannes en mai dernier) a dû être différé en raison d’un souci de sous-titrage. Il est certain qu’un film de Hong-Kong sans sous-titres, cela peut être incommodant. Il a été remplacé illico presto par le sulfureux film argentin Vil romance (sortie le 25/11).
Dans tous les cas, le rendez-vous des Chéries-Chéris 2009 s’annonce sous de très bons auspices avec un retour au Forum des images parfaitement providentiel pour l’anniversaire de la manifestation (l’année dernière le Rex avait accueilli le festival avec un moindre succès). Célébrant parallèlement les 40 bougies des émeutes de Stonewall, les 30 ans du magazine culte Gai Pied Hebdo - qui avait fait grincer les dents de plus d’un conservateur-, et les vingt années d’Act Up, tristement toujours d’actualité, et de la chute du Mur de Berlin, le rendez-vous cinématographique annuel des gays de Paris se veut aussi militant qu’artistique, et aussi divertissant que culturel.
Outre des regards sur l’histoire LGTB, un aperçu politique de la situation des gays dans le monde, notamment en Israël, des courts déjantés, une soirée lupanar interdite aux moins de 18 ans, et tout un tas de séances très spéciales, il faudra aussi compter sur des avant-premières cinéma avec, outre le bien-nommé Vil romance précité, le documentaire sur la phallocratie, La domination masculine (25/11), le pétillant et sexy The world is mine, où un jeune gay découvre la recette d’un philtre d’amour qui va lui permettre de prendre sa revanche sur la société homophobe (sortie le 27/01/2010), le sordide Strella (18/11), réalisé par l’auteur de L’attaque de la moussaka géante, le rural Ander, production espagnole sur les difficultés sentimentales des homosexuels des campagnes (3/02).
Pour finir, on notera la présentation de deux métrages très attendus. Le premier, Mourir comme un homme, est signé du portugais Joao Pedro Rodrigues, l’auteur des intrigants O fantasma et Odete. Le second, qui clôturera avec humour et glamour ce tour du monde en 80 roses, est l’histoire d’amour folle entre Jim Carrey et Ewan McGregor dans I love you Phillip Morris. Deux programmes immanquables qui ne manqueront pas d’égayer vos soirées d’hiver. Enfin pour le Rodrigues, ce n’est pas gagné, au vu de la noirceur de l’œuvre du cinéaste. Dans tous les cas, nous, on y sera.

Le festival de films gays & lesbiens de Paris 2008