Un roman sur le cyberharcèlement
Le 21 octobre 2024
Caroline Peiffer nous plonge dans les profondeurs du cyberharcèlement et du harcèlement scolaire, abordant des thèmes aussi poignants que le suicide adolescent, la violence à l’école, et les dérives des réseaux sociaux. Un roman percutant.
- Editeur : BETA PUBLISHER
- Genre : Roman & fiction, Roman
- Nationalité : France
- Date de sortie : 11 mai 2024
- Plus d'informations : Site de l’éditeur
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Résumé : Manon, 16 ans, met fin à ses jours dans les toilettes de son lycée. Harcelée, moquée, filmée à son insu, ses camarades avaient pourtant une excuse : C’était juste une blague. Dans un monde où les réseaux sociaux peuvent devenir des armes redoutables, ce roman explore avec une intensité saisissante les conséquences invisibles de ces petites humiliations qui se multiplient, jusqu’au point de non-retour. À travers plusieurs voix – celle des harceleurs, des témoins et des proches de Manon – Caroline Peiffer nous plonge dans la spirale destructrice du cyberharcèlement et du harcèlement scolaire.
Critique : Ce livre, publié dans la collection "À Sexe Égal" des éditions Beta Publisher, met particulièrement l’accent sur l’impact que ces violences ont sur les jeunes filles, souvent victimes d’attaques sexistes dans l’univers numérique.
L’intrigue tourne autour du suicide tragique de Manon, une lycéenne timide et discrète, harcelée par ses camarades via des vidéos publiées sur TikTok. Ce qui semblait être, pour les harceleurs, des défis et des moqueries "sans gravité" a des conséquences dramatiques, souligne l’incompréhension générale des jeunes quant à la portée de leurs actes. Caroline Peiffer, elle-même enseignante, dépeint habilement la montée en puissance de ce type de harcèlement dans un contexte scolaire, tout en dénonçant l’indifférence collective et la banalisation de la violence.
Le roman se distingue par sa construction narrative dynamique : chaque chapitre est raconté du point de vue d’un personnage différent, qu’il s’agisse d’un élève, d’un enseignant ou même du frère de la victime. Cette approche polyphonique permet d’offrir une vue d’ensemble, complexe et nuancée, du phénomène du harcèlement. On y découvre non seulement la souffrance de la victime, mais aussi l’apathie des témoins et l’absence de prise de conscience des agresseurs, qui considèrent leurs actions comme de simples blagues, sans conséquences graves. Le style d’écriture est direct, adapté à un public adolescent et jeune adulte, avec un recours fréquent au langage des réseaux sociaux, qui renforce l’authenticité du propos. L’auteure parvient à capturer l’essence de la communication de la génération alpha, tout en pointant du doigt un détachement émotionnel et une perte d’empathie, exacerbés par la distance que créent les écrans.
L’un des autres points forts du roman tient à la réflexion profonde qu’il suscite sur les conséquences invisibles des actions en ligne, mais aussi la responsabilité collective des adultes, de l’institution scolaire et des parents face à ce fléau. Caroline Peiffer ne se contente pas de dénoncer, elle sensibilise et ouvre un débat nécessaire qui concerne l’éducation aux usages numériques, le consentement et la solidarité dans la lutte contre le harcèlement.
Ce roman choc, nécessaire dans le contexte actuel, met en lumière des problématiques sociales de grande envergure. C’est un ouvrage poignant qui, sans tomber dans le moralisme, appelle à une prise de conscience immédiate sur les dangers que représentent le cyberharcèlement et les dérives des réseaux sociaux chez les jeunes. Le récit se recommande volontiers pour comprendre l’importance d’une action collective contre ces violences silencieuses.
180 pages - 16 € (broché)
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