Britney Spears, Beyonce et Mariah Carey : les bandes-originales ne font plus recettes

L’échec du single de Britney Spears issu de la B.O. des Schtroumpfs 2 le confirme, en 2013 les soundtracks ne font plus recettes...

Sorti sur les plateformes de téléchargement depuis environ un mois, le titre de Britney Spears Ooh la la a été accueilli par des critiques acerbes et s’est écrasé dans les charts mondiaux. Il fallait donc attendre la sortie du film Les Schtroumpfs 2, une contre-performance au box-office américain, pour connaître l’effet sur la chanson titre du film. Le résultat est confondant, au bout d’une semaine d’exploitation du spectacle familial, avec une incapacité de se hisser dans le top 70 des marchés majeurs. En France, il faut même aller au-delà de la centième position pour trouver la soupe aux sonorités d’un mauvais Nicki Minaj qui ne va pas dans le sens de la maturité pour la jeune femme de 31 ans. Un jour peut-être se posera-t’elle la question : comment peut-on chanter pareille sottise à son âge ! Verdict, le film n’a pas aidé la chanson et les radios ont fui le single qui devient avec Criminal le plus gros flop de la dame.

Cet échec n’est pas sans rappeler ceux essuyés par Beyoncé avec la chanson Rise up, issu du film d’animation produit par la Fox Epic, et celui de Mariah Carey pour Le fantastique monde d’Oz, Almost Home. Cette dernière a même connu l’un des bides les plus cinglants de son illustre carrière jusqu’aux USA, où elle n’entra même pas dans le Billboard alors que le prequel du Magicien d’Oz, estampillé Disney, dépassait les 200M$ dans les salles locales.
Outre le fait que ces chanteuses ne sont plus des gloires contemporaines et que l’âge se fait ressentir sur leur carrière, ces trois échecs successifs viennent souligner le manque de pertinence des bandes-originales contemporaines qui ne parviennent plus à générer des hits fédérateurs comme dans les années 80/90. On se souvient de la BO de Top Gun (Take my breath away par Berlin), de Flashdance (What a feeling par Irene Cara), de l’Histoire sans fin (The never ending story par Limahl), de Men in Black (par Will Smith), de Robin des bois (Everything I do par Bryan Adams), de Austin Powers 2 (Beautiful stranger par Madonna)... La liste de tubes est énorme et chaque titre a marqué des générations.
Depuis les années 2010, mis à part les titres des compilations Glee, bien peu de chansons issues de films se distinguent, comme pour marquer le désamour entre adolescents et cinéma. Alors ce sont davantage les albums qui viennent se démarquer : les Hans Zimmer cartonnent (Inception, The Dark Knight), la franchise Twilight a vendu correctement toutes ses bandes-originales, Daft Punk s’est assuré une notoriété internationale avec Tron : l’héritage, M83 s’est fait remarquer sur Oblivion... Les titres isolés, eux, ne restent pas dans les mémoires collectives, et ne deviennent plus comme leurs illustres prédécesseurs les empreintes d’une époque.
A noter enfin, la mode des concerts filmés 3D pour adolescents qui tendent à contredire dans un genre musical cette tendance affirmée. Les One Direction et leur tube Best song ever issu de leur fantaisie cinématographique This is us cartonnent actuellement dans le monde entier. La qualité est-elle au rendez-vous. "Ooh la la", que non !