Box-office USA : Captain America devient enfin un vrai super-héros de cinéma

Captain America échoue de peu à dépasser les 100 millions de dollars pour son impressionnant démarrage. Un score de super-héros en grande forme !

Plus gros démarrage américain depuis Hunger Games : l’embrasement en novembre dernier, Captain America : le soldat de l’hiver ne navigue plus dans les mêmes eaux que le premier volet qui glanait 65M$ lors de son week-end d’investiture en juillet 2011.

C’est un triomphe en bonne et due forme avec 96.2M$ en 3 jours, soit le meilleur démarrage pour un film distribué en avril. Sa moyenne de 24.000$ par écran est mirobolante et conforte Marvel/Disney dans sa politique, que l’on pourrait trouver ennuyeuse, tellement elle paraît systématique. Le super-héros réalise en 3 jours ce que Divergente, désormais 3e, a mis 14 jours à obtenir. L’adaptation du roman de Veronica Roth perd 49.3% de ses recettes et se hisse au-dessus des 100 millions de dollars. Quel beau score pour ce film estampillé adolescents qui se maintient plutôt bien dans un genre ingrat.
Le numéro 2 de la semaine se maintient moins bien : les ouailles de Noé sont moins nombreuses que prévues : 17M$ pour son 2e week-end, soit une baisse importante de 61% pour Darren Aronofsky. L’épopée épique navigue dans des eaux correctes au-dessus des 70M$ pour un budget de 125M$.
Le phénomène religieux du moment s’intitule en fait God’s not dead. Il s’agit d’un teen movie pieux dans lequel des étudiants essaient de faire retrouver le goût de Dieu à un campus où la religiosité s’éteint. Avec une baisse minime de 12.2% de ses recettes, la stratégie du distributeur de renforcer le nombre de copies de 580 salles semble avoir payé. Le produit conservateur empoche 7.7M$ sur 3 jours et dépasse ainsi les 33M$. Un score faramineux quand on pense que Les Muppets, qui sortaient leurs dernières aventures le même jour, se situent désormais à 6.2M$ pour un total de 42M$ ! Et que dire du désastre de Schwarzenegger qui, avec Sabotage, connaît le plus gros échec de sa carrière de star avec 8.7M$ en 10 jours ?
Quelques chiffres remarquables (ou non) : Mr Peabody et Sherman franchit la barre symbolique des 100M$ en 5e semaine, ce qui n’est pas mirobolant. Dreamworks est en peine. D’ailleurs, Need for Speed issu également du studio, s’il marche vraiment à l’international (+200M$), est une vraie désillusion aux USA avec 40M$.
Gros score pour le film Lego qui franchit les 250M$ pour son 9e week-end. C’est le premier film à parvenir à pareil résultat en 2014. La Reine des neiges grimpe encore de 10% pour son 20e week-end. Le phénomène milliardaire de Disney, qui se classe dans le monde parmi les 10 plus gros succès de tous les temps, ne semble pas pâtir de la sortie en DVD & blu-ray. La comédie musicale n’est plus qu’à 1M$ des 400M$ ! On a toutes les raisons de croire que Disney poussera le phénomène à atteindre ce score la semaine prochaine !
Avec 15.6M$ en 4 semaines, le dernier Tyler Perry, The Single Moms Club est désormais la risée d’Hollywood.
The Raid 2 que l’on a beaucoup apprécié à Beaunes 2014 perd 13.5% de ses recettes malgré l’apport de 19 salles. Un signe ? Under the skin avec Scarlett Johansson est en revanche tout sourire avec 140.000$ dans seulement 4 salles. C’était la sortie limitée sur laquelle portait toutes les attentions ce week-end. Cet étrange film de science-fiction par le réalisateur de Birth de Jonathan Glazer (avec Nicole Kidman) sera proposé dans nos salles au début de l’été. Comme diraient les Américains, we can’t hardly wait !