Sixième sens
Le 19 décembre 2014
Herzog poursuit sa quête de vérité en s’intéressant à des sourds aveugles.
- Réalisateur : Werner Herzog
- Acteur : Fini Straubinger
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Allemand
- Editeur vidéo : Potemkine
- Durée : 1h21mn
- Titre original : Land das schweigens und der dunkelheit
L'a vu
Veut le voir
Herzog poursuit sa quête de vérité en s’intéressant à des sourds aveugles.
L’argument : Comment pénétrer dans le pays du silence et de l’obscurité, de ceux qui sont privés des sens majeurs que sont l’ouïe et la vue ?
Notre avis : On connaît surtout le Herzog fasciné par des personnages à l’égo démesuré se heurtant à l’écueil de la réalité. Ce documentaire montre qu’en fait derrière cette fascination se cache non pas un goût pour une certaine forme de surhumanité mais plutôt une attirance pour tous ceux qui de façon générale voient le monde autrement que l’individu lambda. Il y a là une quête d’une vérité plus profonde que ce que laissent présager les apparences. Dans pays du silence et de l’obscurité Herzog suit pas à pas Fini Straubinger, une vieille dame aveugle et sourde depuis son enfance. Loin de se laisser aller elle a développé une sensibilité différente et elle voue sa vie à aider ceux qui connaissent les mêmes difficultés qu’elle afin qu’ils trouvent leur place dans la société. Le film est assez aride de par son aspect lent et répétitif. l faut s’habituer à un nouveau rapport au temps. Néanmoins on ne peut qu’être touché par les scènes auxquelles on assiste, que ce soit par la joie qui émane de ces gens pourtant privés de deux sens lorsqu’on les amène faire un tour en avion ou au zoo, ou face à la solitude d’un garçon abandonné qui n’a pas pu se développer comme il aurait pu le faire dans de meilleures conditions. Le film évite ainsi le cliché qui aurait consisté à faire de ces handicapés des modèles de bonheur simple pour les gens dits normaux. Leur joie va de pair avec la peur et la solitude. On peut s’identifier à eux et même si parfois on s’ennuie un peu devant le côté répétitif du documentaire, on suit leurs histoires et on est pris d’affection. Par la suite les personnages de Herzog seront bien moins aimables.
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.