Le 15 février 2015
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Analyse du box-office, pour la semaine du 04 février 2015. Les flops et les succès de ce début d’année.
Analyse du box-office, pour la semaine du 04 février 2015. Les flops et les succès de ce début d’année.
La comédie française démarre brillamment l’année avec le succès massif de Papa ou Maman. Sans star du genre, avec Laurent Lafitte et Marina Foïs, l’ingénieuse production Pathé réalise un score solide de 757.000 entrées dans 534 salles, ce qui lui vaut la meilleure moyenne de la semaine et une première position enviable. Le duo euphorique se permet de griller la politesse au 3e volet de La Nuit au musée qui démarre les visites en 2e place, avec 501.000 entrées dans 630 cinémas. Un score relativement correct au vu du manque de buzz autour de cet ultime film avec Robin Williams.
Victime d’un bide retentissant aux USA, Jupiter : le destin de l’univers parvient à des chiffres honorables pour son lancement. Warner avait su convaincre 392 multiplexes de programmer son blockbuster désespéré. La moyenne est de 928 entrées par salle, grâce à 363.000 amateurs de science-fiction pittoresque. Peu au vu du budget, pas si mal dans un contexte qui lui était défavorable.
La Grande aventure de Maya l’abeille est une production allemande. Aussi, on peut se satisfaire des 215.000 insectes qui ont fréquenté les 423 salles le proposant en matinée, alors que les vacances n’avaient débuté que dans une seule zone. A titre de comparaison, l’oisillon en images de synthèse Gus, petit oiseau, grand voyage, made in France, se casse le bec dans 200 salles, avec seulement 62.000 entrées.
Le chef d’œuvre du fantastique, It Follows a été victime d’une combinaison un peu réduite (107 salles), ce qui ne lui permet pas de franchir les 100.000 tickets pour son lancement. Au contraire, le film se défile en 10e place avec 68.000 spectres. Mais les spectateurs adorent cette pépite indépendante et le bouche à oreille pourrait être positif, en particulier sur la capitale où la moyenne était astronomique : 1.206 entrées par salle !
Parmi les sorties limitées, l’on retrouve Félix et Meira, 47 salles et 18.000 entrées, soit une moyenne poussive de 390 spectateurs. Les Jours venus de Goupil tombe dans le piège de l’anonymat (15.000 entrées dans 49 salles, moyenne de 315).
Démarrage anémique pour Amour fou, présenté à Cannes, et pourtant réduit à 8.150 romantiques dans 40 salles (moyenne de 204).
La bonne surprise en bas de classement pour ces nouveautés a pour titre Le Prix à Payer, documentaire qui séduit 14.000 spectateurs dans 18 salles, ce qui le situe en 5e place des meilleures moyennes hebdomadaires du top 40 ! Le documentaire sur l’évasion fiscale a particulièrement séduit les parisiens qui lui offrent 50% de sa fréquentation nationale.
Du côté des continuations, impossible de ne pas évoquer la bonne santé d’une famille en or. Les Bélier poursuivent leur opération de séduction, forts d’un circuit un peu excessif de 802 salles. Désormais à 370.000 entrées, la comédie fédératrice a mis le grappin sur 6.000.000 de spectateurs. Taken 3 dépasse correctement les 2.000.000 en 3e semaine, mais chute de 41% (345.000). Ce n’est rien par rapport à la baisse de la comédie romantique Toute première fois (-50%) qui a déçu ceux qui s’étaient laissés tentés ; 113.000 entrées en 2e semaine, 340.000 en 15 jours… Gaumont peut dire adieu aux 500.000.
Imitation Game (-22%) se démarque en franchissant la barre des 500.000 en 15 jours. Belle stabilité également pour le feel-good movie grabataire de Jean-Paul Rouve, Les Souvenirs, qui se vantera bientôt d’un million de spectateurs. En 4e semaine, il baisse de façon limitée (-30%), pour caresser dans le sens du poil 120.000 spectateurs.
Comédie musicale américaine, donc flop, Into the Woods s’effrite (-51%, 172.000 en 15 jours), quand la comédie à sketches trash Les Nouveaux Sauvages provoque l’euphorie du politiquement incorrecte (-25%, 377.000 en 4 semaines). Phoenix est un film magnifique et 100.000 entrées en 15 jours pour un film allemand est un score suffisamment rare pour le souligner (-25%). De même Snow Therapy de Ruben Östlund réalise un score identique avec 9 salles en moins. Ces scores démontrent la richesse de la programmation hexagonale et la curiosité réelle de nos compatriotes. Dans le genre, on n’oubliera pas le beau score du label africain Timbuktu, plus gros succès jamais orchestré par un film venu de ce continent avec 738.000 entrées dont 31.000 dans 210 salles en 9e semaine. Chapeau.
Les flops du moment ont pour titre Discount (196.000 entrées en 3e semaine, dont 35.000 pour cette dernière), Une Merveilleuse histoire du temps n’est pas du goût du public français (28.000 entrées en 3e semaine dans 137 salles). Le biopic est un échec cuisant à 182.000 entrées. FoxCatcher ne vaut pas mieux en dépit de critiques élogieuses (142.000 entrées en 3 semaines). Il en était réduit à 20.000 entrées pour ces 8 derniers jours. Aie. La Dame en noir 2 n’a effrayé que son distributeur (234.000), Metropolitan, victime du plus gros flop du mois de janvier 2015 : Charlie Mordecai. En 3e semaine, la comédie avec Johnny Depp et Gwyneth Paltrow voyait son circuit rétrécir de 209 salles. Toujours servi par 181 cinémas, la comédie décalée a dégringolé pourtant de 82% de ses entrées pour se retrouver asphyxiée, en bas de tableau, en 33e place, avec 10.758 entrées. Sa moyenne est anémique : 59 spectateurs par écran. Il n’y aura jamais de 4e semaine et Mortdecai restera donc sous la barre des 200.000 entrées.
Flop également pour Souvenirs de Marnie qui ne profite pas de l’engouement autour de l’expo Ghibli au Musée Art Ludique (97.000 entrées en 4 semaines) et pour Wild, 106.000, en 4 semaines pour la randonneuse en galère, Reese Witherspoon qui voudrait pourtant un Oscar.
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