Le 31 décembre 2012
- Voir le dossier : Box-office France (général), Bilan 2012
Après une année 2011 record, la France connaît une baisse significative de sa fréquentation en 2012. Trop de suites, d’adaptations faciles et de consortiums de célébrités qui n’apportent rien aux spectateurs. Les salles se vident un peu. Analyse du top 30, film par film...
Après une année 2011 record, la France connaît une baisse significative de sa fréquentation en 2012. Trop de suites, d’adaptations faciles et de consortiums de célébrités qui n’apportent rien aux spectateurs. Les salles se vident un peu. Analyse du top 30, film par film...
Marasme sur le cinéma populaire français qui n’arrive plus à imposer ses grands noms, animation en berne, super-héros au-dessus des 4 millions et franchises adolescentes toujours pimpantes... Retour sur les millionnaires de cette année 2012.
L’année s’achève avec la victoire sans équivoque de James Bond. Une première dans l’histoire de 007 en France, puisque jamais auparavant un film de la franchise n’était parvenu à pareil score : 6.700.000, mieux que Goldfinger, jusqu’ici champion en titre ! Ce score magnifique à mettre au palmarès du comédien Daniel Craig et du réalisateur Sam Mendes qui permet de célébrer de façon magnifique les 50 ans du mythe James Bond au cinéma se permet de détrôner une production pour enfants en 3D, à savoir L’âge de glace 4.
En 2e place, ce nouvel opus préhystérique fait bien moins que le 3 mais se retrouve très loin du désaveu nord-américain. Scrat semble increvable en Europe et tout particulièrement en France.
En 3e place, on retrouve sur la piste du Marsupilami d’Alain Chabat. Cette
production Pathé destinée à attirer dans sa jungle 8-10 millions de spectateurs a dû se contenter d’un score brillant (5.3M) mais largement insuffisant pour combler un budget gargantuesque.
Même punition pour La vérité si je mens ! 3, puisque le film de Thomas Gilou qui se rêvait à plus de 7M de spectateurs n’a pas été à la hauteur qualitative des attentes du public et quantitative des producteurs qui y avaient mis le budget ! Seulement 4.6M de tickets vendus pour cette machine à fric mal réalisée et sans aucun intérêt.
5e, Avengers est le premier film de super héros de l’année. Avec 4.500.000 entrées, ce collectif massif de figures mythiques de Marvel a bien fonctionné, mais n’a pas su reproduire le phénomène américain et britannique : dans les pays anglo-saxons, l’on peut parler de l’un des plus gros succès de l’histoire.
En 6e place, on retrouve Batman qui a su, avec The Dark Knight Rises profiter de la grande notoriété du précédent volet de Christopher Nolan devenu depuis le réalisateur d’Inception. C’est carton plein pour Warner qui dépasse largement les précédents volets, même si on reste en-deçà de Inception.
Dans un top 10 récréatif où 7 films sont des numéros de franchise, le dernier numéro de la saga Twilight, réalise aussi le plus beau score de la série pour adolescents : 4.363.000 entrées, le record du 2e volet est tombé. On se demande toutefois la légitimité d’un métrage aussi faible à un niveau aussi élevé. Le cinéma ne serait-il plus que marketing pour un public immature ?
En 8e place, le marketing des noms, des budgets grossiers et des prétentions en prend une nouvelle fois pour son grade. Astérix et Obélix au service de Sa majesté a beau être d’une facture honnête, le film n’a pas passionné le public : 3.748.000 Gaulois. C’est un désastre financier puisque ce 4e opus aurait dû faire le double et performer en Allemagne (où il a finalement été une déception totale), pour pouvoir s’approcher de la rentabilité. Peu de chance que les spectateurs se ruent sur le DVD à sa sortie. La réputation qui colle au spectacle n’est pas celle d’un « hit » incontournable à voir, revoir ou posséder. Une douche froide pour Wild Bunch dont le fondateur, Vincent Maraval, s’insurgeait en fin d’année, dans le quotidien Le Monde contre le salaire indécent des grandes pointures françaises.
En 9e place, Madgascar 3 : Bons Baisers d’Europe (tiens une autre référence à James Bond, quelle originalité) a fait un score au-dessus de tous les Disney Pixar de l’année : 3.343.000 entrées contre 3M pour Rebelle (11e, une déception) et le million penaud pour Le Monde de Ralph qui est un affront historique pour une production Mickey sortie peu avant les fêtes de Noël. Le studio devra en tirer une leçon.
En 10e place, Le prénom est une vraie surprise : l’adaptation de la pièce éponyme a su créer l’engouement sur un script en béton, des acteurs au meilleur de leur forme et non sur des facilités comptables. Ses 3.337.000 entrées sont un pur bonheur pour Pathé ! Les spectateurs en sont ressortis légers et non bernés !
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