Le 26 avril 2003
- Festival : Le Printemps de Bourges 2003
Week-end et beau temps aidant, il y avait foule hier vendredi sur le parcours du Printemps. Et tout le monde semblait avoir attrapé la bourgeotte, allant et venant au gré des flux, une poignée de dreadlocks croisant une horde de costumes cravatés, une famille en shorts téléscopant un banc d’attachés de presse.
Dreadlocks et costumes-cravates, même combat !
Vendredi matin, au QG presse, un branle-bas de combat un brin organisé est de mise : Jean-Jacques Aillagon est annoncé sur le festival, et monsieur le ministre s’est concoctée une soirée haute en couleur : après un dîner avec des artistes et des professionnels (classique), la délégation ira goûter aux saveurs jamaïcaines de Luciano, ira tester sa résistance au rock psychédélique de Death In Vegas avant de souffler un peu en assistant au concert événement de Nils Peter Molvaer et la compagnie Mikrokosmos depuis la cathédrale. L’univers poétique de Pascal Comelade est ensuite au programme. Puis, M. Aillagon ira comme tout le monde se finir au 22, pour assister, médusé, au concert époustouflant des Soledad Brothers, dernière sensation blue/rock de Détroit (après les White Stripes, notamment).
Et quoi de plus sympa que de voir une délégation ministérielle se frayer un passage parmi les baraques à frites et les groupes de rastas venus assister à la grand-messe ragga/dub/hip-hop, manquant de piétiner au passage les quelques fans à frange de Death In Vegas allongés sur le bitume, évitant tant bien que mal les courses folles des enfants aux mains grasses et chocolatées. Car aussi bien sur scène qu’en ville, c’est vraiment ça le charme du Printemps : le mélange des genres, la bourgeotte généralisée. Hier par exemple, on pouvait croiser pêle-mêle une manifestation des professionnels du spectacle, des Kit-Kat humains donnant des cours de breakdance, une mémé accompagnant son petit-fils à Death In Vegas, deux femmes en costume qui ont perdu la délégation et qui cherchent la délégation car il faut A TOUT PRIX qu’elles rejoignent la délégation, encore des manifestants... Bref, en un mot comme en cent : Youpi, mé-lan-geons !
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