Le 27 avril 2003
- Festival : Le Printemps de Bourges 2003
Derniers concerts, puis il est temps de refaire son paquetage.
Après une après-midi de clôture proposant aujourd’hui dimanche un concert gratuit placé sous le signe de la fraternité et de l’amitié (qui verra notamment sur scène Toma Sidibé ou Les Amis D’Ta Femme), les Béruyers retrouveront dès demain la quiétude naturelle de leur sympathique cité.
Une dernière fois hier, le Palais Jacques Cœur a connu les joies d’un Audio Brunch goûtu et mouvementé. Après la gentille electronica du duo parisien Domotic, le bruncheur courageux (et patient) a pu savourer les délices préparés par Marie (des fameuses Cake & Milk du Batofar) tout en se faisant décoller les oreilles par les exprérimentations bruitistes du quatuor américain Black Dice, qui se firent un devoir de faire fuir les âmes sensibles au bout de trois minutes et Jack Lang au bout de dix.
Une dernière fois, le dôme du Phénix a accueilli le gros des festivaliers pour le rendez-vous rock du festival : la triple affiche Interpol/Dionysos/Placebo. Les premiers nommés tinrent parfaitement leur rang de nouvelle sensation, distillant sobrement un rock aux relents new-wave paradoxalement actuels. Les Valentinois, quant à eux, ont "fait leur Dionysos" : bourrées d’énergie, leurs chansons taillées pour la scène ont encore une fois donné au chanteur Mathias Malzieu l’occasion de se prendre, l’espace d’une heure, pour le roi du monde, à la plus grande joie d’un public béat d’admiration. Quant à Placebo, leur rock-show est bien rôdé : des chansons efficaces (bien plus colorées que sur disque) qu’un Brian Molko appliqué et professionnel sait parfaitement transcender. Dommage que le chanteur se complaise dans un discours convenu à la Sophie Marceau (la guerre c’est pas bien et la pollution ça pue) pour légitimiser un engagement que d’autres osent affirmer à travers l’organisation de manifestations (Massive Attack, Blur) ou par des prises de risques artistiques (Radiohead et son nouvel album).
Une dernière fois, le 22 était le lieu de rendez-vous des clubbers pour une soirée électro/rock à l’ordre de passage curieux : le live des français de M83 ouvrait les hostilités dès 22h30 (trop tôt pour permettre au public du Phénix d’arriver sur les lieux à temps) et celui du japonais Zongamin était programmé en toute fin de nuit (trop tard pour permettre à mes yeux meurtris par cinq jours de projecteurs, de fumée et de manque de sommeil de rester ouverts).
Il est alors temps pour le festivalier de refaire son paquetage, le regard hagard et les paupières tombantes, avec dans la poche arrière de son jean le programme (habilement dévoilé durant le Printemps) des prochaines Eurockéennes de Belfort, promesse d’une prochaine aventure au moins aussi belle et excitante que celle vécue à Bourges ces cinq derniers jours...
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