Le 31 décembre 2018
- Voir le dossier : Bilan 2018
Le sulfureux et poétique Les Garçons sauvages, premier long métrage de Bertrand Mandico, a été élu meilleur film de l’année 2018.
1) Les Garçons sauvages, de Bertrand Mandico
2) La Forme de l’eau, de Guillermo del Toro
3) (ex aequo) Call Me by Your Name, de Luca Guadagnino
3) (ex aequo) Mektoub, My Love : Canto Uno, de Abdellatif Kechiche
5) (ex aequo) The Guilty, de Gustav Möller
5) (ex aequo) Ready Player One, de Steven Spielberg
7) Plaire, aimer et courir vite, de Christophe Honoré
8) Jusqu’à la garde, de Xavier Legrand
9) The House That Jack Built, de Lars von Trier
10) Hérédité, de Ari Aster
Les Garçons sauvages de Bertrand Mandico arrive donc en tête de nos préférences. Ce premier long métrage qui « offre une épopée au cœur d’une imagerie aussi gothique que queer » (Julien Dugois) est une merveille de poésie subversive et fait partie des quatre films français de notre classement. Plus classique en apparence, Jusqu’à la garde est l’autre première œuvre de fiction hexagonale qui a séduit notre rédaction. D’un sujet de société, Xavier Legrand a tiré un polar psychologique épuré, à l’atmosphère étouffante, magnifié par l’interprétation de Denis Ménochet. Abdellatif Kechiche et Christophe Honoré, qui ont débuté dans les années 2000, ont quant eux confirmé leur art. Le premier a signé avec Mektoub My Love : Canto Uno un beau récit d’initiation qui devrait se bonifier avec le temps, quand le second est revenu « au plus près de ce qui fait la grandeur de son cinéma et a livré son film le plus personnel, le plus fort, et surtout le plus abouti » (Frédéric Mignard). Guillermo del Toro est le réalisateur étranger le mieux classé du palmarès : La Forme de l’eau est un film fantastique culotté, jubilatoire, aussi fascinant par sa beauté visuelle que subtil dans son message politique. Trois cinéastes moins connus ont proposé de véritables petits bijoux : l’Italien Luca Guadagnino a renouvelé avec brio le mélo dans le lumineux Call Me By your Name, tandis que le Danois Gustav Möller s’est frotté au polar en filmant « un huis-clos étouffant et maîtrisé de bout en bout » (François Bonini), l’Américain Ari Aster ayant pour sa part excellé dans l’épouvante avec le terrifiant et déviant Hérédité. Enfin, deux vétérans du septième art ont leur place sur le podium. Ready Player One de Steven Spielberg a emporté encore plus de voix que son Pentagon Papers. Ce blockbuster de science-fiction est emblématique du génie d’un magicien de l’écran. Dans un autre registre, le controversé The House That Jack Built de Lars von Trier parvient à se hisser au top 10 : ce film de serial killer underground a été plébiscité car plusieurs rédacteurs qui ont apprécié une œuvre fascinante doublée d’une audacieuse réflexion métaphysique.
Les classements de
– Frédéric Mignard
– Maëlig Bois
– Laurent Cambon
– Arthur Champilou
– Gérard Crespo
– Julien Dugois
– Virgile Dumez
– Jérémy Gallet
– Jean-Paul de Harma
– Alexandre Jourdain
– Franck Lalieux
– Claudine Levanneur
– Marvin Montes
– Virginie Morrison
– Pierre Vedral
– Le top 2017
– Le top 2016
– Le top 2015
– Le top 2014
– Le top 2013
– Le top 2012
– Le top 2010
– Le bilan des années 2000
– Le bilan de la rédaction 2009
– Le bilan de la rédaction 2008
– Le bilan de la rédaction 2007
– Le bilan de la rédaction 2006
– Le bilan de la rédaction 2005
– Le bilan de la rédaction 2004
Galerie Photos
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