Le 8 avril 2005
Le jeune français nous offre avec timidité et maladresse un concert touchant.
Des difficultés d’un chanteur timide et maladroit à affronter la scène.
Après un premier album aux paroles sombres sur une musique minimaliste, et un second regroupant les faces B de ses singles, Bertrand Betsch s’est tourné avec son dernier LP vers un univers plus varié, alternant critique acerbe de la "cool attitude" et chansons au tempo enlevé, sans renoncer à son exigence d’écriture. Restait à savoir ce qu’il pouvait démontrer en concert...
L’homme arrive sur scène après ses deux comparses, une entrée classique de star si ce n’était ce deuxième degré permanent qu’il cultive. Le chanteur souffre des même maux que Georges Brassens : la timidité et son corollaire immédiat la maladresse. Et tout comme Georges Brassens avait été taxé de méprisant à l’égard de son public, on peut entendre ces mots à la sortie du concert : "Il se fout de nous !" Ce n’est pas faux en même temps, il ironise, demande au public de frapper dans les mains et se réjouit, à la fin du morceau, qu’on ne le suive pas : un "ouf !" de soulagement peut se lire sur son visage. Betsch a perdu ses illusions, il voit les choses en noir mais a de l’humour et du talent.
Le concert est une succession de chansons et de dialogues avec l’assistance. Betsch prend son temps, il impose son rythme (il reprendra trois fois le début d’un morceau) et sa playlist. Sa seule concession sera de jouer le tube-titre de son dernier album, Pas de bras pas de chocolat, non sans l’avoir présenté comme "une chose cylindrique". Pendant une heure et demie, Betsch alternera des morceaux de son dernier opus et de ses deux premiers albums (on attend d’ailleurs que son label les réédite car ils sont aujourd’hui indisponibles) et offrira à son public (vous voyez bien qu’il l’aime !) la primeur d’une composition en duo.
On peut regretter un set légèrement déséquilibré entre une première partie rythmée et soutenue par un guitariste électrique et une seconde plus calme, aux mélodies mélancoliques, interprétées au chant et à la guitare acoustique. Malgré tout, Betsch mérite le déplacement... même pour ceux qui n’auraient pas de bras...
Prochains concerts
12 avril, Bagneux (92), Théâtre Victor Hugo
14 avril, Rennes (35), Cabaret Botanique
13 mai, Allonnes (72), Péniche Excelsior
15 mai, Bruxelles (Belgique), sous chapiteau
27 mai, Petit Couronne (76), Le Sillon
Pour en savoir plus : le site de Bertrand Betsch
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