Le 5 avril 2014
- Festival : Festival du film Policier de Beaune
L’avant-première européenne de The Raid 2 aura été l’événement de notre première journée passée à Beaune. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce concentré d’action a su se montrer renversant et tout à fait digne de son premier volet.
L’avant-première européenne de The Raid 2 aura été l’évènement de notre première journée passée à Beaune. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce concentré d’action a su se montrer renversant et tout à fait digne de son premier volet.
C’est tout d’abord The Stone, film sud coréen de Cho Se-Rae présenté en compétition qui avait pour tâche d’ouvrir les festivités de notre première journée passée en Bourgogne. Le comédien Kim Roi-ha (interprète du chef de gang Nam-hae) était présent pour une petite introduction avant la projection. Ce film de gangster est imbibé d’une réelle passion pour le jeu de Go, sorte d’échecs d’origine chinoise qui voit deux adversaires s’affronter autour d’un plateau en disposant tour à tour leurs pierres blanches et noires afin de contrôler des "territoires". Un jeune surdoué du jeu stratégique va se lier à un chef de gang en devenant son professeur. La psychologie des deux personnages principaux est plutôt bien traitée autour d’un reflet de la philosophie et des valeurs du Go. L’éthique représenté par le jeu va finir par déteindre sur la relation entretenu par le chef de gang et le jeune garçon. The Stone fut donc une plutôt bonne entrée en matière. Nous avons poursuivi nos séances avec La Voie de l’ennemi, le dernier Rachid Bouchareb (Indigènes, Hors la loi), adaptation très libre de Deux Hommes dans la Ville de José Giovanni sorti en 1973 qui rassemblait à l’époque Jean Gabin et Alain Delon dans les rôles titres.
Ces derniers sont ici remplacés par Forest Whitaker et Harvey Keitel qui se chargent de remettre au goût du jour ce drame policier poignant. Bouchareb offre à Whitaker un très beau rôle qui lui permet encore une fois de crever littéralement l’écran. Ancien prisonnier, William Garnett (Forest Whitaker) essaye de mettre toutes les chances de son côté pour se réinsérer. Malheureusement l’ancien shérif Bill Agati (Harvey Keitel) en proie à une rancune tenace ne l’entend pas de cette oreille et compte bien lui mettre des bâtons dans les roues. Le mano à mano psychologique tient plutôt bien la route et on ne manquera pas de souligner la prestation remarquée de Brenda Blethyn dans le rôle de l’agent de probation chargée de la mise à l’épreuve de Garnett.
Le début de soirée a débuté par la remise du prix Claude Chabrol par François Guerif à Foxfire - Confessions d’un Gang de Filles du réalisateur Laurent Cantet. Le président du jury Cédric Klapisch s’est ensuite chargé de rendre un bel hommage au cinéaste canadien Paul Haggis (réalisateur de Collision, Dans la Vallée d’Elah et scénariste entre autres de Casino Royale, Drive et Million Dollar Baby) avant de lui remettre un prix d’honneur en mains propres.
Elle a continué à battre son plein avec Two Faces of January, premier long métrage signé par Hossein Amini présent pour l’occasion. Viggo Mortensen annoncé à Beaune a dû hélas décliner l’invitation à la dernière minute pour des raisons d’emploi du temps chargé (il a cependant tenu à laisser aux festivaliers un petit mot par vidéo, en français s’il vous plaît, pour s’en excuser). En ce qui concerne Two Face of January, il s’agit de la première vraie déception du jour (même si nous ne sommes pas tous du même avis à la rédaction). La faute à un trio de personnages peu intéressants et une intrigue pas franchement mémorable sous le soleil grecque caniculaire. Le long métrage a trop tendance à se dégonfler au fil des minutes.
Longuet, bavard et peu inspiré artistiquement, il faut bien avouer que nous sommes souvent restés très extérieur à ce premier essai d’Hossein Amini.
Fort heureusement la nuit se finira sur une très haute note puisque The Raid 2 : Berandal du gallois Gareth Evans présenté en avant-première européenne a su se montrer à la hauteur de son attente. 2h30 de folie furieuse investie par des combats faramineux où les chairs sont meurtries comme jamais ! Largement aussi bon que son déjà efficace premier volet, Berandal sait redoubler d’inventivité quand il s’agit de balancer gnons et tatanes dans la tronche à tout va. Certaines scènes sont carrément sidérantes (affrontements ultra sanglants dans une boueuse cour de prison, course poursuite en voiture démentielle etc...) et elles s’enchaînent sur un rythme effréné. S’il y a bien un homme capable de redéfinir à lui seul le cinéma d’action sur le coup c’est bien Gareth Evans ! Une tuerie dans tous les sens du terme ! On vous en reparle très vite dans une critique complète.
Voilà pour aujourd’hui on se retrouve demain pour continuer de vous parler de ce toujours très sympathique festival du film policier de Beaune et des prochains polars, thriller et films noirs que nous serons amenés à visionner.
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