Beaune 2014 : Elijah Wood et Black Coal, Thin Ice dans la sélection du 05 avril

Les déboires d’Elijah Wood, une enquête auteurisante chinoise, des crimes sataniques et un commissaire français en garde à vue, voilà pour le programme du festival du film policier de Beaune en cette journée du 05 avril.

Nous commencerons par aborder un film présenté dans la compétition "Sang Neuf", Open Windows du réalisateur espagnol Nacho Vigalondo (Timecrimes) où Elijah Wood (le Frodon du Seigneur des anneaux) et les spectateurs se feront balader à l’intérieur d’un dangereux piège informatique. Le suspense est au rendez-vous et Vigalongo sait se montrer astucieux pour mettre en place son intrigue par le biais de multiples fenêtres d’écran d’ordinateur. Dommage que les twists qui s’accumulent dans la dernière partie finissent par alourdir l’affaire. Nous resterons sur un jugement très partagé en sortie de salle.
Black Coal, Thin Ice, la production chinoise, Ours d’Or du dernier festival de Berlin signée par Diao Yinan, était attendue avec pas mal de curiosité. Le cinéaste plonge le spectateur dans une enquête gravitant autour d’une série de meurtres qui relient l’inspecteur Zhang (Lioa Fan) à une mystérieuse jeune femme (Gwei Lun-Mei) qui n’est autre que l’épouse de la première victime. Diao Yinan préfère s’orienter vers le cinéma d’auteur au risque de perdre quelques spectateurs en cours de route. Doucement mais sûrement, l’investigation se décante et les questions trouvent réponses. L’ambiguïté des personnages, l’ambiance générale et la belle densité de l’intrigue font de Black Coal une œuvre susceptible de trouver son public.
Poursuivons avec Devil’s Knot d’Atom Egoyan (Grand prix cannois pour Des beaux Lendemains en 1997) qui revient sur un fait divers survenu au début des années 1990. Trois enfants sont tués dans des circonstances étranges qui pourraient être l’œuvre de jeunes satanistes. Le film d’Egoyan se concentre essentiellement sur la partie juridique d’une enquête menée avec soin. Préjugés tenaces, failles de témoignages et boulette policière sont autant d’éléments qui ne manqueront pas de captiver le spectateur comme si celui-ci était invité à venir s’installer sur le banc des jurés.
Nous reviendrons rapidement sur 96 Heures puisque la critique de Frédéric Mignard figure déjà sur le site. Une grosse partie de l’équipe du film composée des producteurs, du réalisateur Frédéric Schoendoerffer, des deux acteurs principaux, Gérard Lanvin et Niels Arestrup fut présente à Beaune pour introduire le film en début de soirée. Le face à face entre le commissaire Carré (Lanvin) et le truand Kancel (Arestrup) mené dans un lieu quasi unique est un polar qui sait user de tension tout en tirant le meilleur de son duo d’interprètes. Voilà pour les dernières nouvelles toutes fraîches rapportées de Beaune !