Valentin : Peinture Fraîche et textes décalés

Photo : Isaline Dupond-Jacquemart

Notre avis : Après un EP en 2015, le Nantais Valentin arbore le format long avec la volonté de porter la chanson française de sa voix qu’il laisse traverser ses récits avec un détachement certain, car jamais ne chante-t-il vraiment sur les onze morceaux de son album.
Vocalement, la production est un peu faible, le travail à ce niveau est trop réduit, trop à distance de la musique qui l’accompagne, prix d’une production maison, même si le mastering est signé Rich Morales, collaborateur des Linkin Park et The Killers.
Qu’importe, le monsieur pose son univers de textes rigolos et décalés (le lexique incongru de Prix du rab ou de Coco & la Papaye), souvent atypiques, sur des musiques où le synthé s’anime en boucle. Ce dernier serpente, sur l’essentiel des morceaux, donnant une texture éthéré à l’ensemble.
De nombreux morceaux se distinguent, le single Stroboscopé est envoûtant, Tragique opaline nous place à l’unisson d’une musique évocatrice d’une nature qui nous dépasse...
Un univers non sans maladresse mais au creux duquel on se sent toujours à l’aise. Tant qu’il neige clôt l’écoute avec ses flocons de saison. Une porte d’entrée que Spotify a su ouvrir, en plaçant le titre sur l’une de ses playlists du mois.