To all things what they need

Gerald Simpson n’a plus besoin de prouver quoi que ce soit. la musique électronique, il l’a révolutionnée il y a plus de quinze ans avec le collectif acid house 808 State et son hymne techno Pacific state. Ensuite, avec son projet solo, A guy called Gerald, il met sa notoriété au service d’une nouvelle tendance, le breakbeat.

Fondateur du label Juice Box Records, il permet à ce courant, alors mineur, de se faire connaître sur les dancefloor du monde entier. Et du même coup il ordonne Gerald Simpson comme un des grands prêtres de la jungle au même titre que Alex Reece, Goldie et tout le crew de Good Looking Records. L’Angleterre tient alors sa propre révolution électronique après celle faite par Detroit quelques années plus tôt.

C’est donc après plus de quatre années d’absence que le mec qui se fait appeler Gerald revient. Pour la seconde fois il se fait produire par les Berlinois de  !K7 ce qui lui permet du même coup de se libérer des contraintes de la drum&bass. Sans renier ses origines, il est clair que Simpson fait un pas de plus dans l’univers freestyle laissant la part belle aux atmosphères et relayant la pulsation au second plan, notamment sur le magnifique morceau d’ouverture American cars. Les remix fait par le passé (Bowie, Tricky, Bill Laswell) lui ont permis de s’ouvrir vers de nouvelles collaborations. Finley Quaye fait une apparition remarquée sur Strangest changes alors que la poétesse Ursula Rucker vient prêter sa voix sur Millenium sanhedrin.

C’est donc sans révolutionner le genre que Gerald Simpson nous propose un voyage électronique entre soul numérique et groove métallique. Un vision apaisée de la musique électronique pour ce pionnier du son.