Singing in the rain
Le 6 octobre 2004
Une histoire simple et touchante qui traite de la dépression et de la fuite en avant d’une mère. Une semaine de la vie d’Antoine...


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Une histoire simple et touchante qui traite de la dépression et de la fuite en avant d’une mère. Une semaine de la vie d’Antoine...
Si Olivier Adam continue d’écrire pour les ados, c’est certainement qu’il y trouve quelque chose de rafraîchissant. Rafraîchissant est d’ailleurs un terme qui colle parfaitement à ce nouveau roman, sorte d’hymne aux plaisirs simples, au bonheur et à la complicité. Comment trouver un peu d’air quand l’atmosphère devient irrespirable ? Comment renouer avec ces choses banales du quotidien quand tout semble vous acculer au pied du mur ?
C’est un petit peu le problème de la mère d’Antoine, qui cache sous une dépression qui ne dit jamais son nom un profond malaise et une attitude étrange. Antoine n’y comprend rien. Difficile d’expliquer pourquoi sa mère sort en pleine nuit pour boire l’eau qui dégringole du ciel ! Son père a la tête sur les épaules alors que sa mère perd la sienne. Et Antoine tente de dissimuler ses angoisses en cherchant le soutien de quelques copains, d’autant que pour la belle Chloé, une chipie qui l’ignore, il décrocherait la lune !
Oliiver Adam distille avec grâce une pudeur étonnante, camoufle à travers le regard de son personnage un malaise intenable. Quelle meilleure solution pour décrire l’égarement d’une mère que de laisser son fils en parler ? Pour sortir la tête du trou, il ne faut pas grand-chose. Un peu de couleur sur les murs, quelques sourires, la complicité d’un dialogue... Hymne aux petites choses de rien qui font apprécier l’existence, ce petit roman émeut, par un mélange raisonné de poésie et d’amour. Une belle part de tendresse dans un monde de brutes.
L’extrait |
Olivier Adam, Sous la pluie, L’école des Loisirs, coll. "Médium", 2004, 108 pages, 8,50 €