Ayako . T1 - La chronique BD

La Seconde Guerre mondiale s’achève. Le peuple japonais se plie aux réformes des occupants américains et aux bouleversements économiques : licenciements par milliers, expropriations des terres, grèves en tout genre. Période tragique et donc propice aux actes abominables. Et les Tengé l’illustreront de manière abjecte.

En effet, cette famille de notables impliquée dans une affaire de meurtre n’hésitera pas, au nom de l’honneur, à sacrifier l’un des siens pour échapper à l’interrogatoire de la police ; sa victime : l’innocente Ayako, la plus jeune de la lignée, sera emmurée à vie et déclarée morte officiellement parce que témoin malgré elle des agissements du coupable.

Un gekiga historique à maintes scènes cruelles dénonçant que, dans les contextes difficiles, ce sont toujours les enfants qui trinquent. Créé au début des années soixante-dix par Tezuka - celui qui révolutionna la narration de la BD nippone - il préfigurera une décennie plus tard, L’histoire des 3 Adolf, un des chefs-d’œuvre du célèbre mangaka.