Le 4 juillet 2007
Alors qu’on attend pour début août Tel père, telle fille et Naissance des pieuvres avec leur lot d’ados en crise, voilà qu’une armada de gamins insupportables viennent hurler le début des vacances. La fin temporaire du bon cinéma français ? Peut-être, mais une bonne source de revenu aussi...
Alors qu’on attend pour début août Tel père, telle fille et Naissance des pieuvres avec leur lot d’ados en crise, voilà qu’une armada de gamins insupportables viennent hurler le début des vacances. La fin temporaire du bon cinéma français ? Peut-être, mais une bonne source de revenu aussi...
Je déteste les enfants des autres, Tel père, telle fille, Demandez la permission aux enfants... Les mômes d’aujourd’hui envahissent le cinéma français avec leur mauvaise éducation, leurs caprices d’enfants gâtés et leurs crises de consommateurs courts sur pattes. Non seulement il faut les supporter dans les trains, dans les restos et sur la plage, mais en plus ils sont sur tous les fronts dans les salles, hurlant et jurant comme des galopins qu’ils sont. Si le flop est toujours possible (Hellphone, produit calibré pour les ados, a vite sombré dans l’oubli généralisé, beaucoup suscitent le fameux succès surprise qui fait saliver plus d’un producteur (ah, les Les choristes et ses 8 millions d’entrées ou plus récemment Nos jours heureux, véritable pépite de l’été 2006 que personne n’attendait). L’avenir du cinéma français doit-il passer par les mioches ? En tout cas son actualité brûlante semble vouloir répondre positivement à cette interrogation avec cette semaine la sortie du fort sympathique Je déteste les enfants des autres que certains voient déjà comme la locomotive franchouillarde de l’été. Cette comédie sort d’ailleurs à une date stratégique affublée d’une affiche qui ressemble étrangement à celles de Nos jours heureux (sorti le 28 juin 2006) et à celle de Nos enfants chéris (sorti le 2 juillet 2003). Hasard ou opportunisme de circonstance ? Dans un contexte hexagonal où l’on refuse souvent d’avouer son don pour la formule pour plutôt exhorter ses qualités d’auteur, il est bien dommage de ne pas revendiquer ce savoir-faire pétillant, quelque peu désuet et télévisuel dans la forme, mais fédérateur dans sa drôlerie. Un pan de notre culture à ranger quelque part entre Jeux interdits, La guerre des boutons, Les 400 coups et La boum. Non, vraiment, il n’y a pas de quoi en avoir honte, même si vraiment ces mômes, qu’est-ce qu’ils peuvent être insupportables.
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