Le 23 décembre 2004
Pour en savoir un peu plus sur les énigmatiques cinq garçons d’Omaha, Nebraska.
The Faint, c’est une énigme à Omaha, Nebraska : Cinq garçons à première vue bien sous tous rapports choisissent de jouer un électro-rock décomplexé plutôt que de rendre hommage aux songwriters du cru. Fascinés par l’Angleterre et son glam rock, Todd Baechle et ses comparses y puisent une inspiration et un enthousiasme débridé. Quelque deux heures avant de monter sur scène, à la fin d’une tournée européenne qui a vu le groupe s’ouvrir de nouveaux horizons, Todd Baechle, chanteur et porte-parole détendu, répond à quelques questions.
The Faint existe depuis dix ans déjà. Vous considérez-vous comme un groupe ayant de la bouteille ?
De la bouteille ? Non ! (rires). En fait, durant les cinq premières années, on s’est beaucoup cherché. C’est seulement vers la fin de l’année 1998 que l’on s’est senti un vrai groupe, comme il existe aujourd’hui. Donc pour nous, après seulement trois albums, on est toujours en train d’essayer de mettre les choses en place. On n’en est vraiment qu’au tout début.
Justement, en 2001, Danse macabre sort et reçoit un bel accueil en Angleterre notamment. Comment avez-vous vécu cette période depuis Omaha ?
En fait, le disque est sorti bien après en Europe, un an et demi après sa sortie américaine, je crois. Donc on savait déjà à quoi s’attendre. Les réactions étaient positives chez nous, donc on espérait faire au moins aussi bien en Europe. Mais à ce moment-là on tournait beaucoup et on ne s’occupait pas vraiment du succès que l’on pouvait avoir là-bas. Ce n’est qu’après coup que l’on s’est dit "tiens, c’est sympa de voir que l’Europe aussi s’intéresse à nous".
Le nouveau disque, Wet from birth paraît plus écrit, mieux arrangé aussi. On y trouve notamment des cordes, ce qui est nouveau pour le groupe.
Oui, on était en train de finir le disque lorsqu’on a entendu ce que Joel (Petersen, bassiste du groupe, ndlr) avait fait sur son album solo (sous le pseudo Broken Spindles, ndlr). Il nous restait plusieurs chansons à finir au niveau des arrangements, et on s’est dit que plutôt que de rajouter encore des synthés ou des guitares, on allait essayer de mettre des cordes, un peu à l’image de ce que Joel venait de faire.
On trouve un mélange très varié de différentes cultures musicales au sein de votre son, que l’on peu qualifier de gothique, métal, pop, rock, électro. Le nouveau disque donne l’impression d’unifier toutes ces influences en une seule identité. Etait-ce le but recherché ?
Oui, je crois que c’est comme cela que je vois Wet from birth. Je le vois vraiment comme un disque de The Faint, qui n’entre dans aucune catégorie précise, en tout cas pour moi. En même temps, le disque ne comporte que dix chansons, et je ne pense pas que l’on puisse révéler son identité en aussi peu de temps, à moins de n’avoir pas grand-chose à dire, vraiment... Donc je ne pense pas qu’il révèle toute l’identité de The Faint, mais il y est fidèle en tout cas.
On sent également que le groupe a des influences extra-musicales.
Oui, bien sûr. Tout le monde dans le groupe contribue à la musique, mais aussi à l’image de The Faint, que cela soit à travers les pochettes, les projections vidéo durant les concerts ou les clips. Nous sommes très intéressés par tout ce qui relève du domaine de l’art visuel. Et nous essayons de lier ces influences graphiques ou plastiques à notre musique, histoire de façonner un "style" cohérent qui nous permettrait de communiquer plus facilement avec le public, de rendre notre image plus "évidente". En ce sens, nous ne nous voyons pas uniquement comme des musiciens, mais plus globalement comme des artistes, même si ça peut paraître prétentieux (rires)...
Entretien réalisé le 10 décembre au Grnd Zero, à Lyon. Merci à Thomas et Gabe de chez Saddle Creek Records, ainsi qu’à toute l’équipe du Grnd Zero
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