Omaha bitches
Le 23 décembre 2004
Une renaissance dans la gaieté pour ce groupe de Omaha, Nebraska, qui n’hésite plus aujourd’hui à afficher haut les couleurs flashy de son électro-rock.
- Artiste : The Faint
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Avec leur quatrième album, les cinq garçons rigolos de The Faint confirment qu’il n’y a pas que des chanteurs larmoyants et coincés du Stetson à Omaha, Nebraska.
Lorsque l’on vient d’un État aussi isolé que le Nebraska et empreint d’une tradition folk quasi indélébile, il doit être difficile de s’afficher en tant que combo électro-rock kitsch au mauvais goût revendiqué, dégainant les private jokes et les sous-entendus queer plus vite que n’importe quelle starlette de Camden Town ! Fasciné par leurs cousins d’outre-Atlantique, le groupe a lui-même mis du temps à accepter cette identité quelque peu refoulée. Todd Baechle, chanteur et porte-parole de The Faint, dit d’ailleurs qu’il faut oublier le premier album (un "post-rock à chier", d’après lui), et ne pas faire grand cas du deuxième, sorte de chrysalide menant à Danse macabre, premier véritable effort du Faint que l’on connaît aujourd’hui, joyeux et outrancier, électro et pompier.
Et grâce au succès critique européen de Danse macabre, le groupe a pu se lancer dans un véritable travail de fond pour ce Wet from birth qui résonne comme un nouveau départ : les cinq possèdent maintenant un endroit à eux où répéter et composer (un ancien entrepôt renommé The Orifice !), ils peuvent travailler leurs visuels (pochettes, clips et projections vidéo en concert), et conservent toute la confiance du gratin underground de Omaha, à savoir le label Saddle Creek de Conor Obherst (Bright Eyes) et la présence à la production du magique Mike Mogis.
Wet from birth est donc un condensé (dix titres seulement) de ce que The Faint nouvelle version sait faire le mieux : composer des hymnes électro-rock puissants et drôles, relatant la vie de pseudo-rock stars (Desperate guys, Southern belles), la difficulté de communication entre les sexes (Phone call, le puissant Birth), ou le sexe tout court, si j’ose dire (Erection). Avec, en prime, la présence de cordes pour le moins surprenantes et un doigté certain pour le mélange des genres, The Faint réussit ainsi à assortir d’une nouvelle manière rock et électro, humour et gravité, bon et mauvais goût. Et il paraît qu’à Omaha, Nebraska, on ne s’en remet pas...
Wet from birth, The Faint (Saddle Creek/Pias)
Tracklisting :
1 Desperate guys
2 How could I forget
3 I disappear
4 Southern belles in London sing
5 Erection
6 Paranoiattack
7 Drop kick the punks
8 Phone call
9 Symptom finger
10 Birth
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