Super-pouvoir où es-tu ?
Le 11 octobre 2015
La série Powers, en dépit de nobles intentions sur le papier, croule sous les lieux communs dignes des séries génériques des années 90. Un ratage quasi-total pour un résultat aussi has-been que son protagoniste campé par (le pauvre) Sharlto Copley.
- Réalisateurs : David Slade - Divers
- Acteurs : Noah Taylor, Sharlto Copley
- Genre : Science-fiction, Film de super-héros
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Sony Pictures Home Entertainment
- Durée : 42 min X 10 episodes
- Date de sortie : 16 septembre 2015
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Sortie DVD : 16 septembre 2015
La série Powers, en dépit de nobles intentions sur le papier, croule sous les lieux communs dignes des séries génériques des années 90. Un ratage quasi-total pour un résultat aussi has-been que son protagoniste campé par (le pauvre) Sharlto Copley.
L’argument : Dans un monde où les super-pouvoirs sont relativement communs, et pas particulièrement héroïques, deux inspecteurs de police, Christian Walker et Deena Pilgrim, sont spécialement chargés des crimes impliquant des pouvoirs hors normes...
Notre avis : Dire que les séries TV dédiées aux super-héros sont actuellement légion serait un euphémisme. Ce phénomène de mode contamine jusqu’à une presse spécialisée allant jusqu’à encenser certains produits très largement surestimés (Dardevil, dont on ventait les mérites d’écriture, étant le dernier exemple en date). Créés par Brian Michael Bendis et Michael Avon Oeming, les comics Powers furent publiés à l’orée des années 2000 par Image et Icon Comics. La série en version papier revêt la forme d’un comic-book relativement réussi, mix de polar "à l’ancienne" et d’un microcosme peuplé de super-héros aux préoccupations parfois proches de celles des Watchmen. Dans les tuyaux depuis 2012, la version petit écran de Powers est finalement visible via le Playstation Network depuis mars 2015. Malheureusement, dire que la série rivalise d’ingéniosité avec le comic-books qui l’inspire serait fantaisiste, voire calomnieux.
- © Sony Pictures Television
- © Sony Pictures Television
La première grande désillusion de cette saison 1 découle de la performance du pourtant excellent chez Neill District 9 Blomkamp, Sharlto Copley. Alors qu’on attendait l’acteur à la hauteur de ses débordements d’énergie habituels, il se retrouve ici cloîtré dans un rôle qu’on lui a probablement présenté comme à contre-emploi, mais qui ne ressemble finalement qu’à un carcan sans aucune caractérisation correcte et pis encore, surtout pas maîtrisée. Le malheureux Chappie se retrouve ici (pas) dirigé dès les premiers épisodes par le tâcheron David Slade, visiblement concentré sur les projets de séries TV à la chaîne, Hannibal, symbolisant principalement ce nouveau cheval de bataille. Comme preuve du renoncement de l’interprète... des dialogues tous plus déplorables les uns que les autres, probablement les pires entendus à la TV depuis bien longtemps ! On a parfois l’impression d’assister à un Show qui jouerait (involontairement) la carte du nanar.
- © Sony Pictures Television
- © Sony Pictures Television
Mais ce qui fini d’achever le projet, c’est justement son manque de cohérence globale. En prenant des libertés avec son matériau de base, on pouvait pourtant s’attendre à une adaptation différente. La principale différence notable entre la série et les comics découle du personnage de Retro Girl. Mourant dès les premières pages du premier épisode du comic-book, elle est bel et bien vivante dans la série TV, et s’avère même être un des personnages principaux. Seulement voilà, une fois de plus, c’est à cause du (manque) de traitement que le bât blesse. En lui attribuant l’apparence d’une héroïne de série des années 90, les équipes artistiques manquent complètement le coche des intentions scénaristiques, qu’on peine à deviner à la vision du show. On pense alors que certains ont déjà traité les super-héros en les nimbant d’une apparence kitsch et désuète, mais que serait Watchmen (director’s cut) sans sa réflexion mélancolique et désabusée sur les forces incontrôlables et le poids du passé ? Le pire dans ce désastre, c’est qu’on est bien en peine de trouver des arguments sauvant le projet du naufrage, des piètres CGI, en passant par une photographie calamiteuse, les réussites formelles de Powers connaissent le même destin que le héros Christian Walker... elles ont été déchues !
Les suppléments :
Au niveau des suppléments, on ne trouvera qu’un reportage d’une dizaine de minutes sur l’adaptation du comics. C’est le seul élément permettant de se rendre compte des ambitions louables... à l’origine du projet.
L’image :
La définition est précise, les couleurs correctement contrastées, mais la réussite technique de cette édition DVD peine à faire oublier la laideur de la photographie.
Le son :
Du côté du son, les épisodes sont proposés en VF et VOST dans un Dolby Digital 5.1 sollicitant toutes les voies. Le résultat est correct pour un DVD, mais une fois de plus, rien de transcendant !
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