Le peuple miniature - la critique du film et le test DVD

Critique : Issue d’une série en trois épisodes de 59 minutes proposée au début de l’année 2014 par BBC One, cette version, raccourcie, produite par BBC Earth et distribuée dans l’Hexagone par FranceTV éditions, propose une vision dépoussiérée du documentaire.
Nous n’irons pas écrire que, sur le fond, ce métrage révolutionne le genre ; loin de là. Mais il a pour lui quelque chose de nouveau. Fruit d’un travail de deux ans ayant mobilisé une équipe de tournage composée de treize chefs opérateurs, il propose, sur la forme, une approche originale. Il projette le documentaire animalier vers une nouvelle dimension nettement plus poétique. Il flirte avec une beauté digne des meilleurs publicités qui s’affichent dans la revue Lürzer’s Archive.
Pratiquant un usage inhabituel du grand angle en tournant en avantage les défauts déformants de cet objectif, jouant avec les profondeurs de champ pour mieux mettre en évidence la fragilité des petits êtres face à un environnement hostile (le feu, les autres prédateurs, l’Homme, la vie sauvage et le milieu urbain) et associant une post-production qui utilise quelques retouches numériques subtiles, ce documentaire en jette plein les yeux tout en préservant la véracité des animaux et de leur environnement.
Il n’en reste pas moins que le produit est clairement destiné aux enfants par les histoires qu’il conte. Si vous avez l’impression de retrouver le Némo de Walt Disney ou d’autres créatures virtuelles exotiques, ne soyez pas étonnés. Les histoires sont les mêmes. Il est question de vie, de mort, de solidarité, d’imagination, de héros (miniatures), d’aventures. Mais loin de s’enfermer dans ce genre un peu mièvre qui pourrait faire fuir les parents, il permet à ces derniers de goûter au plaisir visuel qu’offre ce documentaire. Vous tomberez sans conteste sous le charme de la musaraigne éléphant et plus encore des aventures des curieux Tamias, écureuils grands amateurs de noix. Quant à la musique, elle est digne d’un Indiana Jones.
Alors si vous êtes prêt à faire quelques concessions au documentaire un brin académique de grand-papa, laissez-vous conquérir par cette nouvelle vision.

Les suppléments :
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Le bonus constitue un point d’agacement. Il est annoncé un making-of de deux minutes ! Tout juste peut-on considérer ce complément comme un « teaser » sans aucun intérêt. Nous aurions pourtant tant aimé entrer dans l’antre du réalisateur pour découvrir la technique, les objectifs spécifiques, les conditions de tournage, l’intégration des images numériques.

L’image :

Une image de très belle qualité, bien définie et saturée rendant un bel hommage aux différents héros miniatures de ce documentaire.

Le son :

Une version anglaise en 5.1, sous-titrée en français, avec la voix de Stephen Fry est proposée. Dans un registre nettement moins viril et plus enfantin, la voix de Cécile de France nous accompagne dans la version française, également en 5.1, pendant les 90 minutes que dure le film. Le son est d’une qualité pleinement satisfaisante pour un documentaire avec l’intégration d’un environnement sonore correctement spatialisé.