’’Savez-vous qu’à chaque fois qu’un enfant dans le monde dit qu’il ne croit pas aux fées, l’une d’entre elle meurt ?’’...
Et ’’Pan’’, dans le mille ! … avec cette belle accroche, Peter engage la conversation avec Wendy, une nuit où il venait chercher son ombre lui ayant échappée.
La jeune fille intriguée et curieuse décide de le suivre avec ses frères - en volant tout naturellement (effets spéciaux bluffants) - et les voilà au pays des enfants perdus, où à peine descendue du ciel, Wendy deviendra la maman de substitution de l’orphelinat.

Photo : Charlotte Spillemaecker

Pas si perdus que cela ces petit bouts, joués par des acteurs et des actrices formidables, avec des talents naturels d’humoristes ! Et nul besoin de chauffeur de salle : le public réagit spontanément en huant le Capitaine Crochet dès son apparition ou encore en alertant Peter Pan de ne pas boire une boisson dans laquelle a été versé du poison.
Dans le pays des enfants perdus - le pays imaginaire de Peter Pan - on sait tout faire, rire, danser, chanter, faire des claquettes et des bêtises, s’aimer… mais surtout … se serrer les coudes.

Photo : Charlotte Spillemaecker

La vision de la femme reste certes celle de la figure matriarcale à qui les enfants dédient un rap émouvant, mais pas que... En effet, Peter Pan - et même le Capitaine crochet - reconnaissent leur dépendance aux femmes… Et Peter de montrer une considération très bienveillante auprès de ces dernières.

Capitaine Crochet est bien entendu l’anti-Peter et quand il scande ’’fière et insolente jeunesse, prépare-toi à affronter ton destin !’’ on a envie de monter illico sur scène pour le jeter en pâture aux enfants … heu pardon, aux crocodiles bien sûr !

Photo : Charlotte Spillemaecker

C’est tout le tour de force réussit de l’adaptation de Guy Grimberg et Martine Nouvel : nous faire garder notre âme d’enfant, même en étant parents … et cela fait six ans que ça dure avec cette version joyeuse, folle et magique prête à continuer son vol long-courrier vers un succès intergalactique.